mercredi 21 janvier 2015

Queen and Country de John Boorman


John Boorman, réalisateur anglais né en 1933 (Duel dans le Pacifique, Délivrance, Excalibur, La forêt d’émeraude), offre une suite à Hope and Glory (1987), film semi-autobiographique dans lequel il évoquait son enfance pendant le Blitz à Londres. Nous sommes cette fois en 1952 et nous accompagnons le même personnage à ses 18 ans. Bill Rohan vit toujours chez ses parents dans une maison située sur une île de la Tamise, à proximité d’un studio de cinéma. Contraint d’effectuer deux années de service militaire en tant qu’instructeur dans un camp d’entraînement pour jeunes soldats anglais en partance pour la Corée, il subira contre son gré le psychorigide Sergent Major Bradley. Il fera également la connaissance avec son voisin de chambrée, l’intrépide et facétieux Percy, et tombera amoureux d’une inaccessible et mystérieuse jeune femme, qu’il surnommera Ophélia.

Queen and Country est un film d’apprentissage par excellence dans lequel sont abordés les premiers amours romantiques et la découverte de la sexualité, l’absurdité et le traumatisme de la guerre, l’amitié et la complicité, la trahison et les désillusions, la passion du cinéma et le couronnement de la toute jeune reine Elizabeth II. Un pays en pleine mutation et un empire britannique sur le déclin, deux générations qui se suivent mais ne se ressemblent pas même si certaines survivances du passé se perpétuent comme la division de la société en classes sociales bien différenciées.

Quelques petites longueurs pour un récit plein de charme et de délicatesse, d’humour britannique et de nostalgie, de pudeur et de facéties, dans lequel il est bien difficile de départager ce qui appartient aux souvenirs ou à l’imaginaire du réalisateur, qui n’a décidément plus rien à prouver en signant ce film au classicisme totalement assumé. Soulignons également quelques seconds rôles joliment dessinés





Réalisateur : John Boorman
Acteurs : Caleb Jones, Callum Turner, Vanessa Kirby, David Thewlis, Richard E. Grant, Pat Shortt, Tamsin Egerton
Origine : Royaume-Uni
Genre : Drame
Public : Tout public
Année de production : 2014
Date de sortie en Belgique : 07/01/2015
Durée : 1h54



8 commentaires:

  1. Bonjour Sentinelle. Tiens, ça fait envie, ça ! Je ne sais pas si je vais avoir le temps, mais... sait-on jamais...

    J'avais honteusement oublié que c'était Boorman qui avait réalisé "Hope and glory" et ça me donne du coup envie de le revoir aussi. On peut dire que ce cinéaste a abordé des styles bien différents. "Délivrance" et "La forêt d'émeraude" restent pour moi des oeuvres références, chacune dans leur genre. Il faudrait aussi que je revoie "Excalibur"...

    Bonne journée, amie cinéphile !

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    1. Bonjour Martin,

      Je me rends compte que je n'ai vu aucun film de John Boorman depuis Rangoon, qui date de 1995. Des genres effectivement très différents. Nous sommes plus ici dans la chronique intimiste et nostalgique, c'est observé finement sans en mettre plein les yeux. Le film est finalement plus réussi que je ne le pensais, même si pas vraiment indispensable non plus. Disons qu'il a du charme et qu'il permet de passer un bon moment.

      Très bonne journée Martin !

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  2. Traversay1/21/2015

    Bonjour Sentinelle. Si tu n'as rien vu de Boorman depuis 1995, tu as donc surtout raté Le général qui est vraiment un très, très bon film. Le tailleur de Panama est plaisant et In my country intéressant, sur l'Afrique du Sud. The Tiger's Tail est lui inédit en salles. Je l'ai vu, il n'est pas vraiment digne de Boorman. S'il a abordé des genres différents, le réalisateur a tout de même des thèmes qui reviennent souvent (adaptation à la société, par exemple). Son meilleur exégète est Michel Ciment qui lui a consacré un bon bouquin. Bonne journée à toi.

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    1. Bonjour Traversay,

      Mais oui, c'est vraiment étrange d'avoir délaissé subitement ce réalisateur, que j'ai associé à mon adolescence. Je n'ai d'ailleurs jamais revu la plupart de ses films. Je me souviens avoir adoré La Forêt d'émeraude à mes seize ans mais je me suis toujours demandée ce que j'en penserais maintenant. Du bien j'espère.

      Bonne journée Alain !

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  3. Pareil pour moi, cela faisait un bail que je n'avais plus vu de film de Boorman, le plus marquant restant encore pour moi Délivrance.

    J'ai bien aimé ce côté biographique, l'humour aussi, et j'avoue avoir été surprise. C'est bien analysé, c'est vrai et on ne s'ennuie pas, mais je ne pense pas non plus qu'il me marquera plus que ça...

    A plus tard, Senti :-)

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    1. C'est un bon film sans être un film extraordinaire mais on ne demande pas toujours à voir des chefs-d’œuvre non plus ;-)
      Ceci dit, on passe effectivement un bon moment, puis j'ai apprécié également une certaine pudeur dans le propos. Bref, j'ai été heureusement surprise tant je m'attendais à quelque chose de plus mièvre, alors qu'il est surtout délicat et sensible.

      A bientôt chère H20 !

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  4. J'aimerais le voir, ayant aimé Hope and glory et beaucoup de films de Boorman, bien délaissé. Et pourtant Délivrance, Le Général, Duel dans le Pacifique, Le point de non-retour, Leo the Last, Excalibur...

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    1. Le film m'a laissé un bon souvenir en tout cas, ce qui est bon signe ! Je te le conseille donc, et j'ai vu depuis le film qui le précède dans le temps, Hope and Glory, qui était aussi bien.

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