Un professeur raffiné et vieillissant
(Burt Lancaster) mène une existence recluse dans sa somptueuse demeure, entouré de ses précieux livres et de sa collection de tableaux du XVIIIe siècle. Des œuvres d’art qui entretiennent son besoin de solitude et de tranquillité, prenant juste de la valeur avec le temps alors que le corps dépérit peu à peu, perdant de son allant, de sa beauté et de sa jeunesse.
Un environnement clos aux relents mortifères si cette quiétude n'était pas perturbée par la marquise Brumonti (Silvana Mangano), épouse d’un riche industriel à la recherche d’un appartement à l’étage supérieur. Très réticent dans un premier temps, le professeur se laisse progressivement convaincre par la marquise, qui y installera son jeune amant (Helmut Berger) mais également sa fille et son fiancé. Une jeunesse arrogante et frivole qui perturbera la sérénité du professeur mais qui sera également source de vie. Une famille malheureusement décadente et en pleine désagrégation qui porte en elle les germes de la tragédie. Ce sursaut de couleurs et de dynamisme dans la vie du professeur se conjugueront bientôt au passé, s’ajoutant aux souvenirs épars d’un homme qui n’attendra plus rien de la vie, si ce n’est la déchéance et la mort.
Un environnement clos aux relents mortifères si cette quiétude n'était pas perturbée par la marquise Brumonti (Silvana Mangano), épouse d’un riche industriel à la recherche d’un appartement à l’étage supérieur. Très réticent dans un premier temps, le professeur se laisse progressivement convaincre par la marquise, qui y installera son jeune amant (Helmut Berger) mais également sa fille et son fiancé. Une jeunesse arrogante et frivole qui perturbera la sérénité du professeur mais qui sera également source de vie. Une famille malheureusement décadente et en pleine désagrégation qui porte en elle les germes de la tragédie. Ce sursaut de couleurs et de dynamisme dans la vie du professeur se conjugueront bientôt au passé, s’ajoutant aux souvenirs épars d’un homme qui n’attendra plus rien de la vie, si ce n’est la déchéance et la mort.
Le cinéaste italien Luchino Visconti (Milan, 1906 – Rome, 1976), issu de l’aristocratie milanaise, tisse le portrait d’un homme seul et renfermé au crépuscule de sa vie et dans lequel nous pourrions très aisément le reconnaître. Un homme replié sur lui-même, en marge de la société qu’il ne reconnaît plus et qui a évolué sans lui, à l’image de cette famille dénaturée qui le laisse perplexe. Un homme qui sera marqué à vif une dernière fois, par cette ultime rencontre d’un jeune homme cynique et fragile à la fois et pour lequel il éprouvera un mélange de sentiments.
Burt Lancaster est une nouvelle fois absolument bouleversant de vérité et nous offre une interprétation de haut vol dans ce film désenchanté témoignant de l’impasse inexorable de l’existence d’un homme en fin de vie, tourmenté et comme prisonnier de lui-même. Violence et Passion est considéré comme l’œuvre testamentaire du réalisateur Luchino Visconti.
Titre original : Gruppo di famiglia in un interno
Réalisateur : Luchino Visconti
Acteurs : Burt Lancaster, Helmut Berger, Silvana Mangano
Origines : Italie, France
Genre : Comédie dramatique
Public : Tout public
Année de production : 1974
Durée : 2h01
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* Le Guépard de Luchino Visconti
Hello Sentinelle. Je n'en doute pas une seconde: ça devait être un très beau film. Je ne me suis pourtant pas senti de le regarder l'autre jour, quand il est passé sur Arte. Je revenais tout juste de vacances et, après un long voyage en train, j'avais envie de me reposer et j'attendais quelque chose de plus divertissant.
RépondreSupprimerBon, cela dit, je suppose bien volontiers que toi qui aimes Burt Lancaster dans son âge mûr, tu as dû te régaler ! Compte tenu de mon admiration pour son interprétation dans "Le guépard" du même Visconti, je n'ai pas renoncé à le voir un jour...
Hello Martin,
SupprimerCe n'est pas vraiment un film folichon, effectivement.
J'ai eu la chance de voir Le guépard au cinéma, dans sa version longue italienne. Il est vrai que Burt Lancaster, dans son âge mûr, arrive vraiment à m'émouvoir. Il a quelque chose dans son regard qui me touche, cela ne s'explique pas, c'est comme ça. Et je le trouvais encore très séduisant dans Le guépard, ce qui ne gâche rien. Alors Alain Delon avait beau être dans les parages, tout jeune et tout frétillant, moi je ne voyais que Burt ;-)
Bonsoir Sentinelle, j'ai revu ce film en 2013 sur grand écran presque plus de 25 ans après une première vision et j'avoue avoir été très très déçue par ce film qui m'a ennuyée malgré les acteurs (la sublimissime Silvana Mangano en tête). J'ai trouvé que le film avait beaucoup vieilli surtout du point de vue scénario et le sujet très années 70'. C'est le problème parfois de revoir des films de nombreuses années après. Je suis souvent déçue, c'est pourquoi il y a des films que je ne veux pas revoir pour garder ma première et bonne impression. Bonne soirée.
RépondreSupprimerAh tiens, en ce qui me concerne, ce serait plutôt le contraire : même si je crains toujours d´être déçue en revoyant un film que j'ai beaucoup aimé, et bien je le suis finalement très rarement. Le film est très ancré dans son temps, il force le trait pour bien comprendre à quel point le professeur est dépassé en venant d'un autre monde aujourd'hui révolu. Ce qui m'a fait plutot sourire est le fait que, contrairement au propos du film, je trouvais cette famille vraiment barbante et que j'aurais préféré de loin être accompagnée de toiles de grands maîtres et de bons bouquins bien tranquillement chez moi sans trouver cela déshonorant ni déprimant lol
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