jeudi 19 novembre 2015

Exposition : NERVIA / LAETHEM-SAINT-MARTIN. Traits d’union

« L’œuvre d'art n'existe que par sa seule puissance d'évocation et d'exaltation.  Elle n'atteint son but qu'en procurant à qui l'écoute ou la contemple, une joie de nature particulière »
Louis Buisseret


Novembre à Auderghem par Pierre Paulus - 1905
Collection privée

Fin d'une journée par Valerius De Saedeleer - 1907
Musée des Beaux-Arts de Gand

Taillis à Laethem-Saint-Martin par Albijn Van den Abeele - 1898
Musée de Beaux-Arts de Gand

Mois de Marie par Anto Carte
Collection privée

Neige en Flandres par Valerius De Saedeleer - 1928
Koninklijk Museum voor Schone Kunsten, Antwerpen

Le berger par Gustave Van de Woestyne
1910, Musée et jardins van Buuren, Bruxelles

En roman pays de Brabant par Frans Depoorter - 1931
Collection privée

L'aveugle et le paralytique par Anto Carte
1926-1930, Collection privée


Les aveugles par Anto Carte - 1924
Musée des Beaux-Arts de Liège


Laissez venir à moi les petit enfants par Léon Navez - 1927
Collection privée

Femme à la pompe par Jean Winance - 1932
Collection Ville de La Louvière

Recueillement par Louis Buisseret - 1938
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, Bruxelles

Petite fille au chapeau par Néon Navez
Musée des Beaux-Arts de Liège

Le Musée d'Ixelles nous invite avec l'exposition "NERVIA / LAETHEM-SAINT-MARTIN. Traits d’union" à (re)découvrir deux groupes artistiques belges qui ont joué un rôle important durant l'entre-deux guerres : le groupe de Laethem et le groupe Nervia. Ces œuvres privilégient une palette feutrée pour mieux dégager une ambiance sereine.

Le groupe de Laethem concerne le Nord de la Belgique.  Par son caractère pittoresque, le village de Laethem-Saint-Martin, situé à une dizaine de kilomètres de Gand, fut un point de ralliement pour un ensemble d'artistes reliés entre-eux : George Minne (1866-1941), Gustave Van de Woestyne (1881-1947), Valerius de Saedeleer (1867 – 1941), Albijn Van den Abeele (1835-1918), Albert Servaes (1883 – 1966).  Ces artistes prirent leurs distances par rapport à la culture bourgeoise et urbaine en tournant le dos à la ville de Gand, pour se régénérer intellectuellement et artistiquement dans la campagne inviolée autour du village sur le Lys.  Ils recherchaient une vie simple et purifiante, empreinte de contemplation et religiosité. Les Primitifs flamands auront une grande influence sur leur art.


Le groupe Nervia concerne le Sud de la Belgique (son appellation renvoie à la Nervie, territoire situé entre la Sambre et l'Escaut, et encre donc le groupe en terre wallone). Les fondateurs Anto Carte (1886-1954), Léon Eeckman (1896 - 1987) et Louis Busseret (1888 - 1956) ont l'intention d'aider de jeunes artistes, pour la plupart hainuyers, en diffusant leur travail par l'entremise de diverses expositions d'ensemble soigneusement sélectionnées. Nous y retrouverons Léon Devos (1897-1974), Léon Navez (1900 - 1967), Taf Wallet (1902 - 2001), Frans Depoorter (1924 - 2000), Pierre Paulus (1881 - 1959), Rodolphe Strebelle (1880 - 1959) et Jean Winance (1911 -1999). Le groupe Nervia participera activement au retour à la figuration et au réalisme des années 1930. Ils partagent également une même sensibilité humaniste et la recherche d'un académisme fécond. 

Je vous présente aujourd'hui une vue d'ensemble de l'exposition mais je reviendrai dans les prochaines semaines sur certains d'entre-eux.

A découvrir également sur ce blog :

* Le peintre Valerius de Saedeleer 

2 commentaires:

  1. c'est toujours intéressant quand on nous offre la découverte d'un pays voisin avec une vision artistique ancienne et son évolution j'attend qu'un de ces jours tu nous faces découvrir le cinéma belge et ses réalisateurs en dehors des plus récents qui ont une notoriété internationale.

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    1. Merci Alex. Il se fait que j'ai vu ce mois-ci L'homme au crâne rasé d'André Delvaux, un film tourné en flamand et qui est considéré comme le premier long métrage du cinéma belge, réalisé en 1965. Le cinéma belge est donc relativement récent mais a étonnamment évolué en peu de temps. Je ne comptais pas en parler sur mon blog mais ton commentaire m'incite à changer d'avis. Ce fut un film plus renommé à l'étranger (notamment en France) qu'en Belgique à sa sortie, dans le mesure où c'était un cinéma d'auteur. Les belges l'avaient surnommé L'homme au film rasoir ;-)

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