Séduit par l’adaptation radiophonique de la pièce Henry V de William Shakespeare par Laurence Olivier, le producteur italien Filippo Del Giudice lui confie la réalisation d'un film à partir de la même œuvre. Cette première réalisation de ce grand spécialiste de Shakespeare, qui interprète également le rôle-titre, se révèle un véritable coup de maître, tant cette adaptation réunit avec bonheur l'histoire, l’humour, l’intelligence, l’aventure, sans oublier l’excellence de l’interprétation des acteurs et le soin apporté aux décors, qui font tout le charme de cette superproduction en Technicolor.
Le sujet n'est rien d'autre que les prétentions à la couronne de France du roi Henry V d’Angleterre, qui part en guerre contre Charles VI. Le film commence par une représentation théâtrale de l'histoire à l’époque élisabéthaine, et se poursuit dans la compagne française où auront lieu les préparatifs de la bataille d’Azincourt. Celle-ci se soldera par une défaite cuisante dans le camp français et restera dans l'histoire comme la bataille qui marquera la fin de l’ère de la chevalerie, tant la cavalerie lourde du côté français se révèle impuissante face aux archers de l’armée anglaise, et ce malgré leur supériorité numérique. L’originalité de cette reconstitution de la bataille d’Azincourt (les scènes ont été en réalité tournées en Irlande neutre durant l’été 1943, elles engloutiront à elles seules le tiers du budget total du film) se retrouve également dans certains décors peints, qui ne sont pas sans rappeler les miniatures au Moyen Âge, constituant de ce fait une excellente transition à la représentation théâtrale du début. Ce côté théâtral se retrouve également dans les costumes, le maquillage des acteurs et certaines attitudes, sans que jamais cela nuise au film, suffisamment captivant de bout en bout.
Il est amusant également de voir les français à travers le regard des anglais, qui ne sont pas toujours montrés sous leur meilleur jour, se révélant à plusieurs reprises aussi orgueilleux que vaniteux. Bah, c’est de bonne guerre dirons-nous ! Il était d'autant plus important de valoriser l'armée anglaise que Winston Churchill demandera expressément à Laurence Olivier d'en faire un film de propagande, et ce afin de remonter le moral des troupes britanniques de la Seconde Guerre mondiale.
Le sujet n'est rien d'autre que les prétentions à la couronne de France du roi Henry V d’Angleterre, qui part en guerre contre Charles VI. Le film commence par une représentation théâtrale de l'histoire à l’époque élisabéthaine, et se poursuit dans la compagne française où auront lieu les préparatifs de la bataille d’Azincourt. Celle-ci se soldera par une défaite cuisante dans le camp français et restera dans l'histoire comme la bataille qui marquera la fin de l’ère de la chevalerie, tant la cavalerie lourde du côté français se révèle impuissante face aux archers de l’armée anglaise, et ce malgré leur supériorité numérique. L’originalité de cette reconstitution de la bataille d’Azincourt (les scènes ont été en réalité tournées en Irlande neutre durant l’été 1943, elles engloutiront à elles seules le tiers du budget total du film) se retrouve également dans certains décors peints, qui ne sont pas sans rappeler les miniatures au Moyen Âge, constituant de ce fait une excellente transition à la représentation théâtrale du début. Ce côté théâtral se retrouve également dans les costumes, le maquillage des acteurs et certaines attitudes, sans que jamais cela nuise au film, suffisamment captivant de bout en bout.
Il est amusant également de voir les français à travers le regard des anglais, qui ne sont pas toujours montrés sous leur meilleur jour, se révélant à plusieurs reprises aussi orgueilleux que vaniteux. Bah, c’est de bonne guerre dirons-nous ! Il était d'autant plus important de valoriser l'armée anglaise que Winston Churchill demandera expressément à Laurence Olivier d'en faire un film de propagande, et ce afin de remonter le moral des troupes britanniques de la Seconde Guerre mondiale.
Le film Henry V de Laurence Olivier reste encore de nos jours une grande réussite, qui mérite d'être vu ne fusse que pour la justesse de son interprétation du personnage principal, qui côtoie la perfection.
A la cérémonie des Oscars de l'année 1947, le film sera nommé dans différentes catégories, dont celle du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleurs décors, meilleure musique. A défaut d'en gagner un seul dans une de ces catégories, Laurence Olivier recevra un Oscar d'honneur pour sa formidable performance en tant qu'acteur, réalisateur et producteur. Un autre réalisateur très célèbre recevra également un oscar d'honneur cette année-là : Ernst Lubitsch. Henry V est également classé à la 18e place dans le Top 100 des meilleurs films britanniques de l'histoire du cinéma , une liste établie par le British Film Institute en 1999.
A la cérémonie des Oscars de l'année 1947, le film sera nommé dans différentes catégories, dont celle du meilleur film, meilleur réalisateur, meilleurs décors, meilleure musique. A défaut d'en gagner un seul dans une de ces catégories, Laurence Olivier recevra un Oscar d'honneur pour sa formidable performance en tant qu'acteur, réalisateur et producteur. Un autre réalisateur très célèbre recevra également un oscar d'honneur cette année-là : Ernst Lubitsch. Henry V est également classé à la 18e place dans le Top 100 des meilleurs films britanniques de l'histoire du cinéma , une liste établie par le British Film Institute en 1999.
Titre originel : The Chronicle History of King Henry the Fift with His Battell Fought at Agincourt in France
Réalisateur : Laurence Olivier
Acteurs : Laurence Olivier, Robert Newton, Renée Asherson
Genre : Historique
Origine : Britannique
Année de production : 1944
Durée : 2h17min
D'après la pièce de William Shakespeare
Hello Sentinelle et merci pour cette chronique, qui donne férocement envie de voir le film ! Tout devrait m'aller ici: Laurence Olivier bien sûr, mais aussi l'histoire et l'Histoire, les costumes, le contexte historique du tournage qui ajoute du piment...
RépondreSupprimerHello Martin,
SupprimerDire que je n'attendais rien de particulier de ce film, et bien j'ai été cueillie ! Et si je ne suis généralement pas très friande des listes reprenant les meilleurs films, et bien celui-là n'a pas volé sa place. Je ne peux que te le recommander chaudement en tout cas, tu ne le regretteras pas :)
Je ne suis pas dingue de ce type de classements non plus, mais le fait est que j'aime aussi beaucoup les films classés aux première, troisième et sixième places. Et quelques autres un peu plus bas...
SupprimerIl faut bien reconnaître que cette liste n'est pas si mal fichue que cela, même si elle n'est plus à jour depuis longtemps. Remarque, je la trouve moins pertinente concernant les films plus récents, datant des années 90. Comme quoi, il vaut mieux attendre un certain nombre d'années avant de se prononcer sur la valeur d'un film. Et à ma très grande surprise, on y retrouve même un de mes films préférés - Don't Look Now (Ne vous retournez pas) de Nicolas Roeg - et à la 8e place qui plus est. Me voilà ravie (et me donne envie de le revoir par ailleurs) !
Supprimerréussir a faire un film alors que la guerre mondiale n'est pas terminée, qu'il y a le marcher noir pour manger, que l'argent ne court pas les rues. En fin de compte je me demande si les anglais n'avaient pas vu là un symbole à la jeanne d'arc. Faudrait que je retrouve le livre de SHAKESPEARE sur Charles V pour comprendre la raison profonde de ce choix à pareille époque la référence à la radio ne me convainc qu'à moitié. Mais merci d'avoir réveiller notre curiosité et attiré notre attention sur ce film oublié.
RépondreSupprimerC'était un film de propagande, qui avait pour but de rappeler à quel point l'armée anglaise avait déjà été forte dans le passé, alors qu'elle était en minorité numérique, et ce afin de soutenir l'armée anglaise de la seconde guerre mondiale. Ceci dit, je suis quand même assez sceptique quant à son efficacité à ce niveau, disons qu'on est tout de même loin des films de propagande communiste, pour avoir un point de comparaison.
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