mercredi 24 décembre 2008

Un lieu incertain de Fred Vargas

Adamsberg part pour trois jours de colloque à Londres. Estalère, le jeune brigadier, et Danglard - terrorisé à l’idée de passer sous la Manche - sont du voyage. Tout devait se passer de manière aérienne et décontractée, mais un événement macabre alerte leur collègue de New Scotland Yard, Radstock.
Clyde-Fox, un original local, lui parle du vieux cimetière de Highgate. Des chaussures - avec des pieds dedans - font face au cimetière, « un des cimetières romantiques les plus baroques de l’Occident », un lieu macabre, gothique, unique.
Tandis que l’enquête anglaise commence, les français rentrent au pays, et se retrouvent confronté à un horrible massacre dans un pavillon de banlieue.
De fil en aiguille, Adamsberg, avec l’aide de Danglard, remonte une piste de vampires, et de tueurs de vampires, jusqu’en Serbie.
 
Je voulais suivre les enquêtes du commissaire Adamsberg dans l’ordre de publication des tomes composant la série mais après avoir lu le premier et deuxième tome, respectivement « L’homme aux cercles bleus » et « L’homme à  l’envers »,  ne voilà-t-il pas que je tombe sur son petit dernier à la bibliothèque ! Je n’ai évidement pas résisté à l’appel et me suis jetée dessus goulûment … d’autant plus qu’on y parle de vampires et que j’aime bien cette thématique en général.
 
Un fameux saut dans le temps, puisque je suis passée de « L’homme à l’envers » écrit en 1999 à « Un lieu incertain » écrit en 2008, soit neuf années, et il s’en est sans nul doute passer des choses dans la vie du commissaire pendant ces neuf années. Mais ce n’est pas cette inconnue qui m’a le plus dérangée, car finalement, après avoir pris connaissance de l’un ou l’autre des éléments, on s’y retrouve très bien. Non, ce qui m’a le plus déroutée est le changement opéré dans l’écriture de Fred Vargas. Ce qui faisait avant tout le charme des romans de Vargas, à savoir une écriture aérée, l'importance des personnages secondaires succulents, une certaine légèreté et un humour décalé, font  ici défaut. Ecriture plus resserrée, propos concentré avant tout sur une intrigue emberlificotée comme jamais, personnages trop nombreux ont fait que j’ai avant tout subi ce qui me séduit le moins chez Vargas. Du coup, j’ai un peu peiné à la lecture, j’ai parfois trouvé le temps long, je me suis un peu perdue en cours de route par inattention, bref je suis restée un peu sur les quais. Ce roman manque de souffle, de respiration, je n’y ai pas retrouvé avec autant de plaisir la patte de l’auteur . Je vais donc reprendre mes bonnes résolutions initiales et continuer les aventures du commissaire dans l’ordre d’apparition des romans en oubliant un peu ce dernier tome, qui je l’espère, n’inaugure pas un passage à vide ou un manque d’inspiration pour la continuité…
 
Ceci dit, après avoir fait un petit tour d’horizon sur les blogs, « Un lieu incertain » semble avoir trouvé son public. A vous de juger donc, plus que jamais ;-)

 
 

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