Le réalisateur japonais Mikio Naruse est à l'honneur à la Cinematek de Bruxelles, qui lui consacre un cycle du 15.09.2017 au 18.10.2017.
Présentation sur le site Cinematek :
La Chanson de la lanterne [Uta-andon] |
En collaboration avec l'ambassade du Japon en Belgique et Japan Foundation. Les films imprégnés de mélancolie de Mikio Naruse semblent avoir été oubliés avec le temps. Même à l'échelle internationale, c'est dans l'ombre d'Ozu et de Mizogushi qu'il faut chercher la trace de ce réalisateur japonais. Avec une rétrospective de vingt titres, CINEMATEK entend remettre son travail en lumière.
Quand une femme monte l'escalier [Onna ga kaidan wo agaru toki] |
Naruse commence dès ses quinze ans à travailler pour Shochiku, le plus ancien et le plus important studio japonais. D'aide dans le département décors, il accède très vite au statut de réalisateur et, tout comme Ozu, il débute avec une comédie slapstick (il en tournera d'ailleurs plusieurs par an). Après quelques années, il opte pour un nouveau genre qui deviendra sa marque de fabrique : des films dans lesquels la vie quotidienne de la classe moyenne occupe une place centrale, un genre nommé shomin-geki au Japon. Naruse construit sa réputation sur ces mélodrames intimistes. L'adjectif est crucial. D'un point de vue thématique, ses films s'inscrivent dans la lignée de Douglas Sirk, maître du mélodrame américain dans les années 1940 et 1950. D'un point de vue stylistique, Naruse est nettement moins flamboyant. Les premiers films de Naruse sont perdus mais ce programme reprend toutefois quelques-uns de ses titres les plus anciens qui ont pu être conservés, tels que Après notre séparation et Rêves de chaque nuit, tous les deux de 1933. Ensuite, pendant plus de trois décennies, Naruse construit une œuvre conséquente. Ses films sont toujours de qualité, mais il atteint son plus haut niveau au milieu des années 1950 avec des titres tels que Le Grondement de la montagne, La Mère, Chrysanthèmes tardifs et bien-sûr Nuages flottants. Dans ces différents essais, souvent empreints de mélancolie, sur les relations qui se brouillent ou se dégradent, l'amour impossible, ou encore l'attente désespérée et silencieuse d'un espoir, Hideko Takamine, l'actrice fétiche du réalisateur, interprète l'héroïne typiquement Narusienne : une femme qui, confrontée à un problème, ose changer de point de vue. Mikio Naruse a le sourire de l'homme qui souffre, disait Hiroko Govaers, qui contribua à diffuser le travail du réalisateur en Europe. Avec cette déclaration, elle cerne parfaitement le pessimisme latent qui caractérise le travail du cinéaste, même s'il n'est jamais noir comme jais: il subsiste toujours une once d'espoir. À travers vingt films, vous aurez l'occasion de découvrir le regard doux-amer que Naruse porte sur la condition humaine."
Le Grondement de la montagne [Yama no oto] |
Programme complet : CLASSICS & ANTHOLOGIES MIKIO NARUSE
Sur ce blog, je vous parle un peu plus longuement de son film Le repas, dans lequel joue la grande actrice japonaise Setsuko Hara, décédée récemment en 2015.
Sur ce blog, je vous parle un peu plus longuement de son film Le repas, dans lequel joue la grande actrice japonaise Setsuko Hara, décédée récemment en 2015.
Le Repas [Meshi] |
Bonjour Sentinelle, à Paris, il y a eu cet été, la sortie de Nuages épars resté inédit en France, le dernier film de Naruse: sublime. Et sinon, il y a eu un mini-cycle d'une semaine qui se termine ce soir de 5 films dont Au gré du courant (vu) et Quand une femme monte l'escalier. Bonne journée.
RépondreSupprimerBonjour Sentinelle, hier soir j'ai vu l'un à la suite de l'autre. Quand une femme monte l'escalier et Le grondement de la montagne: superbes surtout le premier. Bonne journée.
RépondreSupprimerBonjour Dasola. Quelle chance tu as, je t'envie ! Les places online pour les films ne sont déjà plus disponibles à la Cinematek de Bruxelles, tant pis pour moi et tant mieux pour Naruse. Très bonne journée à toi également. Merci en tout cas pour tes impressions, je note précieusement Quand une femme monte l'escalier (rien que le titre donne envie).
SupprimerDasola m'a déjà donné très envie de voir ces Nuages épars et tu en remets une couche, cruelle(s). Introuvable en dvd. Y'a plus qu'à espérer qu'Arte fasse quelque chose.
RépondreSupprimerJe n'y connais pas grand chose au cinéma japonais même si j'ai vu tous les Miyazaki.
Alors Ludwig, toujours aussi beau ? Et Wagner toujours aussi méchant ?
Quant à Romy... elle est éternelle.
Ludwig, toujours aussi beau... enfin dans la première partie du film. Après, il se dégrade méchamment. J'avais oublié la beauté des images. Mais pas la beauté de Romy, fidèle à mes souvenirs.
SupprimerSûr que ça m'intéresserait car le cinéma japonais m'est encore largement méconnu. Sûr aussi que pour cela il faut habiter une métropole européenne et ma ville moyenne malgré une belle amélioration ne peut en aucun cas proposer un cycle Naruse. C'est la grosse faille du cinéma, contrairement à la littérature où chacun peut lire ce qu'il veut, ou presque. L'offre DVD n'est pas encore au top. Le sera-t-elle jamais?
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec toi. Et encore, à peine j'ai reçu la newsletter que toutes les places n'étaient déjà plus disponibles pour les réservations Online. Marre de devoir toujours tout prévoir des semaines à l'avance, cela devient un vrai casse-tête. Alors vive le e-cinema, au moins plus démocratique au niveau de la diffusion. Hélas, pas beaucoup d'offres non plus côté DVD pour l'instant. Le Repas de Naruse, je l'avais emprunté à la médiathèque à l'époque...
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