lundi 6 octobre 2008

La bête du Gévaudan de Michel Louis

Quatrième de couverture

De 1764 à 1767, une bête mystérieuse sème la terreur dans le Gévaudan et dans le sud de l’Auvergne, tuant hommes, femmes et enfants. Michel Louis nous livre de cette fameuse affaire un récit passionnant : toutes les attaques de la bête, les grandes chasses, la terreur des campagnes, les actions héroïques de certains paysans, les intrigues des puissants qu’excite la convoitise des honneurs et de l’énorme récompense promise à qui tuerait la bête. Cet ouvrage est le plus complet qui ait été écrit sur une des plus célèbres énigmes de notre histoire. C’est aussi un plaidoyer en faveur de l’éternel accusé, le loup, dont Michel Louis prouve l’innocence et demande la réhabilitation.

Je profite de ma lecture de « L’homme à l’envers » de Fred Vargas pour vous présenter, en complément, un essai sur la bête du Gévaudan. Je vous conseille vivement ce petit bouquin en édition de poche si vous vous intéressez au sujet, sa lecture est vraiment plaisante et intéressante, reprenant les faits tels qu’ils se sont passés, les enquêtes qui ont eu lieu, les témoignages de l'époque, expliquant le pourquoi du comment de l’énorme retentissement de cette affaire dans tout le royaume et les hypothèses de l’auteur, qui réfute totalement la thèse de la culpabilité du loup, étant par ailleurs plutôt bien placé pour la réfuter en tant que spécialiste des fauves et directeur du parc zoologique à Amneville. Cette reconstitution nous donne aussi l’impression de vivre les événements comme si on y était, une sorte de voyage dans le temps pour nous retrouver en 1764 au sud de l’Auvergne.


« Il y eut d’autres faits étranges, qui renforcèrent le peuple dans sa conviction que la Bête était un loup-garou : Le bruit avait volé comme l’éclair que deux femmes des Escures, paroisse de Fournels, en allant à la messe, avaient été rejointes par un homme extrêmement bourru [poilu]. Pendant tout le trajet qu’elles firent en compagnie de cet homme, en voyant les longs poils de son estomac à travers le fente de sa chemise, elles étaient tellement saisies de frayeur que la respiration leur manquait, et pouvaient à peine se tenir sur leurs jambes, quand cet homme les quitta brusquement ; et dans la matinée, on avait vu la Bête dans les environs. C’était, disait-on, le loup-garou, qui de rage voulait empêcher ces femmes d’aller à la messe. »

La bête du Gévaudan de Michel Louis, Édition Perrin, 03/01/2001, 338 pages


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