Marie et les naufragés de Sébastien Betbeder
Avec Vimala Pons, Pierre Rochefort, Eric Cantona, Damien Chapelle, André Wilms, Emmanuelle Riva, Wim Willaert
France, 2016
Synopsis
"Marie est dangereuse", a prévenu Antoine. Ce qui n'a pas empêché Siméon de tout lâcher, ou plus exactement pas grand-chose, pour la suivre en secret. Oscar, son co-locataire somnambule et musicien, et Antoine, le romancier en mal d'inspiration, lui ont vite emboîté le pas. Les voilà au bout de la Terre, c'est-à-dire sur une île. Il est possible que ces quatre-là soient liés par quelque chose qui les dépasse. Peut-être simplement le goût de l’aventure. Ou l'envie de mettre du romanesque dans leur vie...
Mon avis
J'apprécie volontiers les "petits" films au ton décalé, mélancolique et loufoque à la fois, et ce n'est pas cette comédie romantique sans prétention qui le démentira. L'atout charme du film est d'ailleurs nettement du côté des personnages et des acteurs qui les interprètent, allant de la délicieuse Vimala Pons au mélancolique (mais presque drôle malgré lui) Eric Cantona, en passant par les apparitions furtives (mais qui ne passent pas inaperçues) d'Emmanuelle Riva ou de Wim Willaert. Des personnages aussi attachants qu'un peu
allumés et comme à la marge. De quoi exactement ? Je n'en sais rien,
mais ils naviguent plus volontiers à la périphérie de la société qu'en
son centre, loin des sentiers balisés mais aux confins des espaces
singuliers. Il y a bien quelques petits passages à vide mais rien de bien dramatique non plus, tant on a du plaisir à se laisser porter par les flots, quelle que soit la vitesse du vent.
Une comédie légère, amusante et bien sympathique, qui se savoure comme
une gourmandise un soir de pluie. Et parfois, on n'a vraiment pas envie
d'autre chose. Sébastien Betbeder signe ici son quatrième long métrage, qui fait suite
à son précédent film, "2 automnes 3 hivers", que j'avais
bien aimé également.
C'est le commentaire de Laurent qui m'avait donné envie de voir ce film : " Sébastien Betbeder confirme avec ce long métrage son identité et sa touche personnelle, en grande partie parce qu'il se penche avec une belle tendresse sur des personnages un peu fracassés. Les filmant au plus près, au point qu'on se sente parfois juste à côté d'eux, il leur donne vie de jolie manière dans un drôle de petit film doux-amer, malgré quelques moments de pédalage à vide. "
Merci pour le clin d'oeil, Sentinelle.
RépondreSupprimerJe suis ravi que ce film t'ait plu.
Tout à fait. Et j'ai vu depuis Le Voyage au Groenland du même réalisateur. Encore plus minimaliste mais j'ai bien aimé également !
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