Nous sommes en 1863, à Halifax (Nouvelle Ecosse au Canada). Adèle Hugo, la fille cadette de Victor Hugo, a traversé l’océan pour rejoindre l’homme qu’elle aime, le lieutenant britannique Pinson. Mais celui-ci ne partage pas ses sentiments. Elle s’obstine pourtant à lui témoigner son amour, et invente d’innombrables ruses pour le reconquérir. Sans aboutir pour autant, ce qui la plongera petit à petit dans la démence et la déchéance. Ce film, sombre et austère, nous fait traverser toutes les étapes de l'aliénation mentale d’une jeune femme abîmée par une passion obsessionnelle à sens unique. Une atmosphère étouffante et claustrophobe, accentuée par l’utilisation de plans serrés, souvent au plus près du visage d’Adèle H. (Isabelle Adjani), qui s’active, frémit, s’exalte, pleure, gémit et s’asphyxie dans de multiples cauchemars. Une fille au père manquant - l’illustre Victor Hugo - qui lui préférait sa fille aînée (Léopoldine Hugo), et qui demeura incons...