Martial Pasquier sort d'une maison de repos, apparemment guéri d'une dépression. Copropriétaire d'une chaîne de supermarchés, il accepte de se rendre à Limoges pour contrôler la gestion fantaisiste d'un gérant indélicat, Fonfrin. Cynique, Martial prend plaisir à manipuler les gens qu'il rencontre. Bientôt, il s'éprend de Francine, la charmante domestique des Fonfrin. Elle lui présente ses amis et accepte de passer quelques jours avec lui. A Paris, cependant, on commence à s'inquiéter de la durée et surtout du coût de l'absence de Martial. Rappelé sous le prétexte d'une crise cardiaque de sa mère, il quitte Francine en catastrophe...
Adaptation du roman éponyme de François Josselin, Claude Sautet tourne ce film après plusieurs années d’absence. Ce sera l’occasion de revenir en tant que réalisateur, tout en renouvelant presque entièrement son équipe technique et ses acteurs fétiches. Il prendra également comme héros principal non plus un personnage de sa génération mais Max (Daniel Auteuil), un jeune homme de trente et un an, fils de bonne famille mais complètement étranger aux autres et à lui-même. Ce film signe donc un tournant dans la production cinématographique de Claude Sautet, qui poursuivra avec « Un cœur en hiver » et « Nelly et Mr. Arnaud ».
Autant vous le dire tout de suite, « Quelques jours avec moi » est sans doute le seul film de Claude Sautet que je n’ai pas beaucoup aimé. Composé d’une série de portraits satiriques de la bourgeoisie et de la vie de province, ce film qui se veut drôle dans une première partie (avant que tout ne tourne au drame), n’est finalement que déplaisant tout le long. Le réalisateur m’avait pourtant habitué à une belle galerie de personnages, qui tout en dévoilant leurs failles, leurs manquements, hésitations et autres compromissions, arrivait à nous les rendre attachants par son regard bienveillant. Je n’ai pas retrouvé ce regard chaleureux de Claude Sautet, mais du cynisme, une certaine froideur, avec quelque chose de réellement pathétique, tant et si bien que je les ai tous trouvés un peu ridicules et surfaits. Le réalisateur est également moins à l’aise lorsqu’il aborde la classe ouvrière, tant sa perception m’a semblé erronée et les acteurs bien mal dirigés. Seul le couple Fonfrin, joué par l’excellentissime Jean-Pierre Marielle (qui lui donne toute sa fougue, son mélange d’humour, de cynisme et de familiarité) et Dominique Lavanant, vaut le déplacement.
En conclusion, si vous ne connaissez pas bien la filmographie de Claude Sautet, ce n’est certainement pas ce film-là que je vous conseillerai.
Réalisateur: Claude Sautet
Acteurs: Sandrine Bonnaire, Daniel Auteuil, Jean-Pierre Marielle, Dominique Lavanant, Vincent Lindon, Danielle Darrieux
Origine: France
Année de production: 1988
Durée: 2h10
Note : 2/5
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