Quatrième de couverture
Leur " cher disparu " s'appelle Jules Michelet, Robert Louis Stevenson, Marcel Schwob, Jules Renard ou Jack London. Elles ne se connaissent pas mais ont en commun d'être veuves d'écrivain et, depuis lors, de veiller sur l'œuvre.
Tour à tour elles prennent la parole, évoquent le passé, se remémorent la vie conjugale, feuillettent les livres, raturent les journaux intimes et parfois découvrent, avec amertume ou résignation, quelque turpitude qu'il eût fallu ignorer. Mais par-delà toute indiscrétion, c'est au cœur des obsessions et du mythe personnel qu'elles plongent un regard attentif, où entre une part d'amour fidèle et indulgent.
Cinq disparus, et donc cinq portraits subtilement agencés, dont la finesse nous ouvre de nouvelles clefs de lecture, en même temps que Claude Pujade-Renaud dévoile le versant caché de la littérature des hommes : celui, bien sûr, dont seules les femmes - dont seule une femme pouvait témoigner.
Leur " cher disparu " s'appelle Jules Michelet, Robert Louis Stevenson, Marcel Schwob, Jules Renard ou Jack London. Elles ne se connaissent pas mais ont en commun d'être veuves d'écrivain et, depuis lors, de veiller sur l'œuvre.
Tour à tour elles prennent la parole, évoquent le passé, se remémorent la vie conjugale, feuillettent les livres, raturent les journaux intimes et parfois découvrent, avec amertume ou résignation, quelque turpitude qu'il eût fallu ignorer. Mais par-delà toute indiscrétion, c'est au cœur des obsessions et du mythe personnel qu'elles plongent un regard attentif, où entre une part d'amour fidèle et indulgent.
Cinq disparus, et donc cinq portraits subtilement agencés, dont la finesse nous ouvre de nouvelles clefs de lecture, en même temps que Claude Pujade-Renaud dévoile le versant caché de la littérature des hommes : celui, bien sûr, dont seules les femmes - dont seule une femme pouvait témoigner.
Je marche dans toi.
Je voudrais être tué par toi. Parce que
la mort, ce sera encore toi. Marcel Schwob
Qui mieux que Claude Pujade-Renaud, qui a partagé de nombreuses années de sa vie aux côtés de l’écrivain aujourd’hui décédé Daniel Zimmermann, pouvait rendre à si vibrant hommage à ces cinq femmes veuves d’écrivains célèbres du XIXe siècle ?
Passant de la femme-enfant à l’amante, l’aventurière, l’infidèle, la fougueuse ou au contraire la femme effacée et maternelle, l’auteure donne – le temps d’un chapitre – la parole à chacune d’elles en empruntant la première personne du singulier.
J’ai beaucoup aimé ce roman, dans lequel j’ai retrouvé pas mal de thèmes chers à Paul Auster, même si traités de manière totalement différente : nous abordons tour à tour l’intimité du couple, la place qu’occupe la littérature dans le couple, la création et ses affres, l’inspiration et ses manques, la mort et le travail de deuil pour celles qui restent.
Ces femmes devenues veuves, héritières et garantes de l’œuvre de leur défunt époux, à qui reviennent les difficiles tâches de relecture, triage, conservation et édition des romans, nouvelles, journaux et cahiers de l’écrivain disparu, ces femmes presque toujours décriées, jalousées par les amis de l’auteur, les biographes et journalistes, ces femmes enfin réhabilitées par Claude Pujade-Renaud.
Je conseille la lecture de ce beau roman que j’ai préféré, et de loin, au roman « Le désert de la grâce » du même auteur. L’écriture y est nettement plus sensible et émouvante, l'agencement entre les chapitres plus agréable et plus aisé également.
A noter qu’en donnant la parole à ces femmes de l’ombre, l’auteur arrive également à nous donner envie de découvrir/redécouvrir les œuvres de ces très chers disparus…
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