samedi 7 février 2009

L’évangile selon Satan de Patrick Graham

Quatrième de couverture

2006, Hattiesburg, dans le Maine. Rachel, l'assistante du shérif du comté, enquête sur la disparition de quatre jeunes serveuses. Elle disparaît à son tour. Marie Parks, profileuse au FBI qui possède des dons de médium et s'est spécialisée dans la traque des cross-killers - les tueurs en série qui voyagent -, est chargée d'enquêter sur la disparition de Rachel. Elle retrouve son corps torturé et la dépouille des quatre disparues crucifiées dans une crypte. Le tueur, abattu par le FBI, est un moine qui porte les signes du Diable.
 
Quelques jours plus tard, au Vatican, le cardinal Oscar Camano, patron de la congrégation des Miracles, apprend que les quatre jeunes femmes assassinées sont les religieuses qu'il avait envoyées aux Etats-Unis pour enquêter sur la vague de meurtres qui frappent l'ordre des Recluses, un ordre très ancien, chargé depuis le Moyen Age de protéger et d'étudier les manuscrits interdits de la chrétienté. Il confie au meilleur de ses exorcistes, le père jésuite Carzo, le soin de retrouver la trace de cet évangile que l'Eglise a perdu six siècles plus tôt...
 
 
Dans ma bibliothèque depuis 2007, j’en ai mis du temps avant de me décider à le lire. Faut dire, c’est mon cher et tendre qui l’avait introduit chez nous et ce roman n’a plus arrêté de me narguer du haut de son étagère depuis lors. Et bien voilà, maintenant c’est terminé de tourner autour, je l’ai enfin lu ! C’est qu’il a fallu dépasser mes appréhensions initiales, à savoir : « quoi, encore un thriller religieux à la Da Vinci Code ? », car il s’agit bien d’un thriller ésotérique comme il en existe tant depuis le grand succès de Dan Brown et je demeure très circonspecte quant au genre, avec l’impression qu’on nous sert toujours la même soupe plus ou moins épicée selon l’auteur du jour.
 
Alors, mon verdict pour ce premier roman de Patrick Graham ?
Et bien, il y a du bon et du moins bon.
Commençons par le moins bon. Après un début sur les chapeaux de roues, le récit se prend un peu les pieds dans le tapis, particulièrement dans le dernier tiers : trop d’intrigues parallèles, trop d’allers-retours entre les personnages et les époques, sans oublier quelques longueurs qui parsèment le récit. Il aurait donc gagné à concentrer son intrigue et épurer son histoire.
Rien de bien neuf non plus sous les tropiques du satanisme, des secrets du Vatican et du grand complot universel, bref on retrouve les grosses ficelles du genre.
Passons enfin au meilleur. C’est que Patrick Graham sait y faire, il n’y a pas de doute là-dessus ! Il réussit à nous faire mordre à l’hameçon dès les premières pages : j’ai adoré me plonger dans ce Moyen-Âge emporté par la grande Peste, dans une ambiance sombre et oppressante, du temps de la sainte inquisition et de l’ordre des Recluses. J’ai apprécié aussi le versant fantastique de l’œuvre : médium, exorcisme, envoûtement, possession, transe,  rien de bien neuf non plus mais plaisant tout de même.
 
En conclusion, un bon thriller ésotérique et fantastique divertissant sans grandes surprises qui ne renouvelle pas le genre mais un premier roman prometteur. Le deuxième roman de Patrick Graham est paru depuis lors, « L'Apocalypse Selon Marie », qui reprend le personnage clé du premier roman, à savoir Marie Parks, profileuse au FBI et médium dans la vie. 


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