dimanche 9 février 2014

Le chardonneret de Donna Tartt (roman)

Quatrième de couverture

Theo Decker a treize ans. Il vit les derniers instants de sa vie d’enfant. Survivant miraculeux d’une explosion gigantesque en plein New York, il se retrouve seul dans la ville, orphelin, et se réfugie chez les parents d’un ami pour échapper aux services sociaux. Mais cette situation ne pourra être que temporaire. Désormais Theo va comprendre  qu’il ne peut compter que sur lui-même. Tout ce qui lui reste de cette journée où il a perdu sa mère, c’est un tableau, une toile de maître minuscule, envoûtante, infiniment précieuse et qu’il n’a pas le droit de posséder. Mais il ne peut plus s’en détacher. Et elle va l’entraîner dans les mondes souterrains et mystérieux de l’art.

L'ombre de Charles Dickens, plusieurs fois cité dans ce roman, et plus particulièrement de son œuvre  "Les Grandes Espérances", plane constamment au-dessus de cette histoire. Ce récit au long cours, aux multiples rebondissements et offrant de nombreuses perspectives, va du roman d'apprentissage d'un jeune orphelin, au roman noir, psychologique (personnages haut en couleur, tout en nuances et fortement contrastés), sociologique (variété des classes sociales abordées),  au thriller et au roman d'aventure. Sans oublier le monde de l'art,  le travail de restauration pour les préserver du temps mais aussi les sombres trafics et combines qu'ils suscitent. 

Et un petit tableau (par sa taille mais  non par sa valeur), "Le Chardonneret" du peintre flamand Carel Fabritius (élève de Rembrandt et maître de Vermeer), sauvé par deux fois d'une explosion, la première ayant eu lieu à Delf, en 1654. Ce petit oiseau enchaîné à son perchoir nous accompagnera tout le long du parcours chaotique de Theo. Une peinture qui n'est rien d'autre que le propre reflet du narrateur, enchaîné à ses doutes, culpabilités, remords, amours impossibles, dépendances mais surtout enchaîné à sa mère disparue trop tôt et trop brutalement. Une perte incommensurable qui entraînera un syndrome post-traumatique et un deuil impossible.


Les événements auraient mieux tourné si elle était restée en vie. En fait, elle est morte quand j’étais enfant ; et bien que tout ce qui m’est arrivé depuis lors soit ma faute, à moi seul, toujours est-il que, lorsque je l’ai perdue, j’ai perdu tout repère qui aurait pu me conduire vers un endroit plus heureux, vers une vie moins solitaire ou plus agréable. Sa mort est la ligne de démarcation entre avant et après. Et même si c’est triste à admettre après tant d’années, je n’ai jamais rencontré personne qui m’ait autant donné le sentiment d’être aimé.
 [...]
Ça s’est passé à New York le 10 avril, il y a quatorze ans. (Même ma main se dérobe en notant la date ; j’ai dû appuyer pour l’écrire, juste pour que le stylo continue de courir sur le papier. Autrefois ce jour était tout à fait comme les autres, maintenant il ressort sur le calendrier tel un clou rouillé.)


Un bestseller qui mérite les éloges entendus dès sa publication, un roman d'une belle ampleur et  des personnages qui me hanteront encore longtemps. Un roman désenchanté mais qui a du ressort, de la hargne et un certain courage.






Quelques billets, portant l'intitulé "En cours de lecture du roman Le chardonneret de Donna Tartt",  ont accompagné la lecture de ce roman. Ils sont composés d'extraits et de tableaux qui les ont inspirés. Nous y rencontrons les peintres suivants (cliquez sur le lien pour accéder au billet correspondant) :


Je vous souhaite une bonne lecture.




3 commentaires:

  1. L'ayant lu sur ma liseuse, il fut d'un poids très léger en ce qui me concerne ;-)

    RépondreSupprimer
  2. Bonjour
    Ayant découvert et adoré ce livre je n'arrive plus à retrouver une ou deux allusions à des morceaux de musique (genre musique indienne ou pop ou ???? je ne sais pas la définir) pour retrouver sur internet!
    Pouvez-vous m'aider svp merci?
    Cordialement*
    Alain Lignon

    RépondreSupprimer
  3. Bonjour Alain. Je ne peux malheureusement pas vous aider, ne sachant absolument pas de quels morceaux iĺ s'agit. Je vous souhaite de bonnes recherches.

    RépondreSupprimer