Quatrième de couverture
L’équilibre apparent de la vie de Steve Farris se brise le jour où il rencontre Rebecca, qui enquête sur les tueries familiales inexpliquées. Les souvenirs refont surface : il n’avait que sept ans quand il trouva sa mère, sa sœur et son grand frère sauvagement assassinés. Son père avait, quant à lui, disparu. Qu’est-il devenu ? Comment accepter l’inacceptable ? Et comment échapper à son propre passé ?
Mon avis
C’est le quatrième roman que je lis de Thomas H. Cook. Et si je ne suis pas toujours follement enthousiaste après chaque lecture, ce roman-ci est une totale réussite.
Les questions qui hantent l’auteur sont récurrentes dans tous ses livres lus jusqu’à présent : quelles sont les origines du mal ? Quelles sont les répercutions de cette violence sur les membres d’une famille, que cette violence soit intrafamiliale ou non ? Le mal est-il transmissible ?
Dans Mémoire assassine, Thomas H. Cook s’interroge sur les tueries familiales et les profils psychologiques de ces pères qui, un jour, massacrent tous les membres de leur famille. Comme toujours, c’est l’aspect psychologique qui prime et nous remontons les arcanes de la mémoire en compagnie de Steve Farris, seul fils de la fratrie à avoir survécu, étant ce jour fatal absent de la maison familiale. Dans quels mensonges son père s’était-il enfermé pendant qu’il vivait avec eux, quelle rancœur et quelle amertume ont fini par déborder en ce jour de novembre ? Un fils qui s’interroge sur la possibilité de porter en lui ce germe de violence, une tare familiale silencieuse mais qui pourrait se révéler un jour. La vie n’est-elle qu’une vaste supercherie ? De quelle source peut jaillir une telle violence ? Comment a-t-il pu échapper à sa sinistre emprise ?
Son père, sans doute toujours vivant à ce jour, s’étant échappé après la tuerie familiale et n’ayant jamais été capturé depuis, demeure une énigme absolue qu’il va tenter de déchiffrer. Mais à quel prix ?
Comme souvent, Thomas H. Cook va au bout des choses et n’hésite pas à aller vers la tragédie dans la dernière partie de ses romans. Pas d’exception ici non plus, mais un retournement de situation dans les dernières pages, très surprenantes. Le mal épouse parfois des méandres bien sinueux.
Un très bon roman de Thomas H. Cook, efficace, émouvant et progressivement addictif.
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