Raimund (Jeremy Irons), aussi réglé qu’une horloge et aseptisé qu'une succursale suisse, est professeur à Berne. Sur le chemin de l’institut, il sauve d'une tentative de suicide une jeune femme penchée sur le parapet d’un pont. Celle-ci disparaît peu de temps après mais laisse derrière elle le livre d’un poète portugais, Amadeu de Prado. Trouvant de multiples échos à ses propres pensées et émotions, cette lecture le bouleverse au point de s’identifier à son auteur. Faisant office d’une véritable décharge d’adrénaline, il décide sous un coup de tête de prendre le premier train de nuit pour Lisbonne, afin d’aller à la rencontre de cet homme, de son histoire et de la beauté des lieux où il a vécu. Sans le savoir, il va remuer les cendres encore rougeoyantes d’un passé demeuré obscur : amour, amitié, trahison, dictature, résistance, les traces laissées par Amadeu de Prado sont nombreuses et intrigantes.
Adapté du roman éponyme de Pascal Mercier, ce film est fatalement ( ?) très romanesque. De multiples flashback émaillent le récit, nous faisant revivre des événements qui eurent lieu sous la dictature d’Antonio de Oliveira Salazar. Si l'on ne passe pas sous silence quelques événements peu reluisants de la dictature, la balade s’avère malgré tout belle et romantique à défaut d’être ébouriffante et inspirée. Reste un certain charme un peu suranné, qui donne envie de voyager.
En conclusion, un film idéal en fin de soirée pour se remettre d’une journée fastidieuse, assise confortablement au chaud sous sa petite laine, un thé à proximité.
Note : 3/5
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire