dimanche 30 mars 2014

Jean Delville, Maître de l'idéal - présentation de l'exposition


Je profite de la première rétrospective posthume consacrée à l’artiste belge Jean Delville (1867-1953), considéré comme l’un des maîtres de l’idéalisme, pour vous présenter cet artiste en quelques billets, qui paraitront au fur et à mesure. Cette rétrospective a lieu au Musée Félicien Rops de Namur, du samedi 25 janvier au dimanche 4 mai 2014. Peu exposé à cause de la dispersion et de la monumentalité de ses créations, c’est l’occasion ou jamais de tenter d’explorer son œuvre, qui va du réalisme au symbolisme en passant par l’ésotérisme (Jean Delville est un adepte de la Kabbale), le mysticisme (il est un disciple de Joséphin Péladan, dont il fera le portrait) et la philosophie.

Présentation de l’exposition : 

« Jean Delville (1867-1953) est l’un des artistes les plus singuliers de la Belgique fin-de-siècle : un sens prodigieux du dessin, une plume bien trempée, une capacité à rassembler autour de lui les peintres de l'idéalisme dont il est le chef de file. Et pourtant, aucune exposition rétrospective n’avait été organisée autour de cette personnalité hors du commun… Se basant sur de nouvelles recherches, le musée Félicien Rops s’attèle à révéler les talents multiples de Jean Delville à travers une exposition et un catalogue.

Jean Delville s'est distingué en tant que dessinateur, peintre de la lumière, essayiste, poète et illustrateur. Père de six enfants, il a travaillé avec ardeur jusqu’à l’âge de 85 ans, traversant deux guerres, s’émouvant de la violence et de la beauté de l’âme humaine. Après une formation académique de 8 ans à Bruxelles, l’artiste s’engage dans la voie du réalisme en représentant l’errance, le monde paysan et la pauvreté. Son réseau parisien l’amène à côtoyer des penseurs comme Joséphin Péladan qui le conduit vers une vision de l’art empreinte de symboles. Après une première reconnaissance officielle grâce au Prix de Rome, il organise à Bruxelles les Salons d'art Idéaliste, lance une revue sur le même thème. Tout en continuant à publier des recueils de poèmes, Delville réalise des peintures monumentales comme celle ornant le Palais de Justice et des mosaïques sous les arcades du cinquantenaire. Il s’exile en Angleterre durant la première guerre mondiale, deux de ses fils s’étant engagés dans l’armée. De retour à Bruxelles, il continue sa lutte pour l’art.

Toute sa vie, Jean Delville va parfaire sa technique du dessin, son goût pour la couleur et son attirance pour les passions humaines qu’il traite avec brio (crayon noir, bleuine, fusain). Jouant avec la lumière, la force des corps masculins, la douceur des courbes féminines, l’artiste envisage son art comme une mission pédagogique envers le grand public. Il mourra en 1953, le jour de son anniversaire…

L’exposition présente plus 80 œuvres et documents en lien avec l’artiste (dessins, peintures, ouvrages, lettres) qui s’organisent en plusieurs sections : du réalisme à l’idéalisme, les peintures lumineuses, les illustrations littéraires, la femme glorieuse, la folie de la guerre. Ces œuvres sont ponctuées par les écrits de l’artiste. L’exposition conforte la vision d’un homme au tempérament bien trempé et convaincu par le message que l’art peut délivrer à tout en chacun. »

Du samedi 25 janvier au dimanche 4 mai (de 10:00 à 18:00)
Au Musée Félicien Rops, Rue Fumal, 12, Namur, Belgique

Le catalogue :













Autres billets sur Jean Delville :

Jean Delville, Maître de l'idéal - la période réaliste
Jean Delville, Maître de l'idéal - les autoportraits de l'artiste
Jean Delville, Maître de l'idéal - le cycle passionnel
Jean Delville, Maître de l'idéal - l'androgyne mystique
Jean Delville, Maître de l'idéal - suite
Jean Delville, Maître de l'idéal - le palais Justice et l'Art Monumental
Jean Delville, Maître de l'idéal - les collections privées

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire