vendredi 14 mars 2014

Docteur Sleep de Stephen King (roman)

Quatrième de couverture

Danny Torrance a grandi. Ses démons aussi... Hanté par l’idée qu’il aurait pu hériter des pulsions meurtrières de son père Jack, Dan Torrance n’a jamais pu oublier le cauchemar de l’Hôtel Overlook. Trente ans plus tard, devenu aide-soignant dans un hospice du New Hampshire, il utilise ses pouvoirs surnaturels pour apaiser les mourants, gagnant ainsi le surnom de « Docteur Sleep », Docteur Sommeil. La rencontre avec Abra Stone, une gamine douée d’un shining phénoménal, va réveiller les démons de Dan, l’obligeant à se battre pour protéger Abra et sauver son âme...


Pas facile de répondre aux attentes de son public qui demandait sans cesse des nouvelles du petit Danny Torrance. Mais qu'était-il devenu ? C’est avec fébrilité et une certaine inquiétude que l’auteur s’est décidé à aborder cette suite, tout en sachant qu’elle ne pouvait que décevoir quelque peu les lecteurs du premier roman, car « rien ne peut rivaliser – je dis bien rien – avec le souvenir d’une bonne vieille terreur, surtout quand elle a été administrée à quelqu’un de jeune et d’impressionnable ». Je dois avouer que ma lecture du roman Shining est trop lointaine pour m’en souvenir vraiment. Je me rappelle juste que le roman et le film différaient suffisamment pour justifier une lecture après la vision du film. Remarquons en passant que Monsieur King ne s’est toujours pas réconcilié avec l’adaptation qu’en a faite Stanley Kubrick, puisqu’il n’omet pas de glisser, dans ses toutes dernières notes , "qu’il n’a toujours pas compris les raisons de ce succès". Le fait qu’on se souvienne sans doute plus facilement du film que du livre (ce qui est mon cas) ne joue probablement pas en sa faveur pour l’auteur, c’est une certitude. 

Alors Stephen King avait-il eu raison d’écrire cette suite ? Et bien oui, car même si cette histoire est moins complexe et moins originale que le première volume, le plaisir de retrouver Danny Torrance n’en demeure pas moins présent. Cette suite est un Stephen King pur jus, qui lorgne volontiers du coté de la saga « Le Fléau », à savoir un combat entre les forces du bien et les forces du mal par l’entremise d’une bande de vampires suceurs de vapeurs d’enfants ayant le « shining ». Le deuxième grand sujet de ce roman est sans nul doute l’alcoolisme et la lutte quotidienne contre cette addiction, un sujet que connait bien l’auteur pour en avoir souffert dans le passé.

Les amateurs vont aimer, ses détracteurs détester. J’ai pour ma part passé un moment délassant et distrayant. Et si on n’en demande pas plus (ce qui est mon cas parfois), ce roman remplit parfaitement son contrat.


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