Lion de Garth Davis
Avec Dev Patel, Rooney Mara, Nicole Kidman, David Wenham, Nawazuddin Siddiqui, Tannishtha Chatterjee
Australie, Royaume-Uni, États-Unis - Sortie 2017
Synopsis
Au milieu des années 80 en Inde, Saroo vit dans la plus extrême pauvreté. A 5 ans, il est séparé de sa famille et se retrouvé sans domicile fixe dans les rues de Calcutta. Bientôt recueilli par une famille australienne, il apprend l'anglais, intègre une autre culture, loin de ses origines. Devenu adulte, Saroo décide de retrouver la trace de sa mère... Adapté du récit autobiographique de Saroo Brierley.
Mon avis
Il s'agit de la première réalisation de l'australien Garth Davis, qui s'est fait connaître grâce à la télévision en réalisant quelques épisodes de la série Top of the lake. En adaptant le récit autobiographique de Saroo Brierley, le réalisateur nous livre un mélodrame de facture très classique dans sa mise en scène mais soignée au niveau de la reconstitution. L'histoire à elle seule possède un fort potentiel lacrymal mais il faut reconnaître que le réalisateur arrive à doser plus ou moins ses effets, du moins dans une bonne partie du film (sur la fin, c'est tout autre chose, mais j'y reviendrai).
Véritable épopée sur fond de quête identitaire, ce film est aussi et avant tout un hymne à la mère, qu'elle soit biologique ou adoptive. Si j'ai eu beaucoup de mal à m'habituer au visage botoxé et à la perruque frisée improbable de Nicole Kidman au début de la seconde partie du film, il faut reconnaître qu'elle est très émouvante dans ce rôle. Le jeune Sunny Pawar est une bonne surprise et je ne m'étais jamais rendue compte à quel point Dev Patel avait un si joli sourire (ça compte dans le métier). J'ai trouvé que le film fonctionnait plutôt bien, du moins jusqu'à la fin, qui aurait mérité un traitement plus sobre et plus dépouillé : déjà trop démonstrative à la base, la fin est agrémentée d'une (courte) séquence de téléréalité mettant en scène les vrais protagonistes de l'histoire. Ouille, ouille, ouille. Je garderai pour moi les noms d'oiseaux qui me viennent en tête mais c'est déplacé, impudique, voyeur. De la téléréalité donc. Mais pour le reste, ce mélodrame classique tient toutes ses promesses, pour peu qu'on aime le genre, bien évidemment.
Je te rejoins à 100 % sur ce film, qui verse un peu trop dans le mélo à mon goût et dont les scènes "réelles" sont très dispensables.
RépondreSupprimerBonne soirée, Sentinelle.
Oh ça oui, la fin manque cruellement de sobriété et le passage des scènes réelles était totalement dispensable. Mais je n'ai pas pu m'empêcher d'y aller de ma petite larme, tout au long du film. Je suis incorrigible.
SupprimerJ'ai vu Marie et les naufragés de Sébastien Betbeder et je l'ai bien aimé ! Mais j'en reparlerai plus longuement prochainement :)
Très bonne soirée à toi également, Laurent !
J'ai tellement détesté que je n'en ai même pas fait une note. Pas eu envie de perdre mon temps avec ce film.
RépondreSupprimerMais je suis d'accord avec le fait que Dev Patel est devenu une bombasse... Ce qui n'était pas gagné. Mais que son personnage m'a déplu !!! Pourquoi rejette t'il tous ceux qui veulent L'aider et surtout sa fiancée qui va néanmoins l'attendre des années !!!
NUL.
Et là glorification de Google earth. LASSANT.
Moi ce n'est pas la partie vue à la télé de la fin qui m'a déplu... mais la partie oú les enfants des rues sont poursuivis et ramassés sans l'amorce d'une explication... On en parle ou on en parle pas mais on ne laisse pas le spectateur à la merci de son imagination avec de telles horreurs.
Et comment un petit garçon de 5 ans sait-il qu'il doit fuir la gentille dame qui le recueille et lui donne à manger ?
C'est une histoire vraie et rien ne tient. Et c'est interminaaaaaaaable.
Quant à nicole... son nouveau rôle de femme larmoyante et grimée en moche ne va pas lui rendre service. Mais quelle est devenue laide !!!
MAIS on aperçoit (TROP PEU) ce beau gosse de David Wenham, marié à la moche, et ça c'est beau.
La seule chose que j'ai sauvé c'est la réplique de Nicole quand elle dit à son fils qu'elle pouvait avoir des enfants.
Et le frère abruti !!! Quel rôle minable parce que négligé. On a l'impression que le réalisateur : regardez le, il est con et en plus il est moche...
Pouah.
Ah c'est donc ça qui tu n'avais pas aimé (on en avait vaguement parlé sur ton blog). Je comprends tes arguments mais je ne l'ai pas vécu de la même manière. C'est vrai que les seconds rôles sont sacrifiés mais je comprends aussi le choix du réalisateur, qui se focalise sur la trajectoire de l'acteur principal. De même, il ne passe pas complètement sous silence le traitement des orphelins dans son pays natal, mais il n'en dit pas plus non plus, ce que je comprends également (cela doit être traité à part, dans un autre film).
SupprimerLe botox ne va à aucune femme la plupart du temps, et Nicole Kidman ne fait pas exception à la règle. Cela m'attriste toutes ces femmes avec leur masque, mais bon, la concurrence est rude visiblement. Ceci dit, elle m'a totalement convaincue par son interprétation (bien qu'elle pleure presque à toutes les scènes, mais elle le fait très bien ;-).
Cette réplique dont tu parles est un des moments forts du film, qui m'avait fort touchée.
Pas attiré par ce film qui de loin semble être une redite de Slumdog Millionaire que je n'avais déjà pas aimé. Tes réserves ne me font pas regretter de ne pas le voir.
RépondreSupprimerStrum
Je comprends que tu sois pas du tout attiré par ce genre de film mais je l'ai trouvé meilleur que je ne le pensais. Pour ce qui concerne Slumdog Millionaire, c'est juste un coup de pub car je ne vois pas en quoi ils se ressemblent (à part l'acteur). Je n'avais pas trop aimé ce film d'ailleurs (je m'en souviens à peine), et j'ai préféré celui-ci.
SupprimerÇa n'a strictement rien à voir avec slumdog. L'affiche est d'ailleurs assez consternante. Un film qui se passe en Inde avec Dev Patel et hop !
RépondreSupprimerExactement, c'est consternant. J'ai cherché une belle affiche sans ce truc mensonger mais je n'ai pas trouvé. C'est vraiment énervant car les deux films n'ont rien à voir.
SupprimerJe crois que le film a tout à voir au contraire avec Slumdog. Je tiens à le voir pour vérifier, non pas que c'est nul, mais qu'il s'agit bien comme le film de Boyle d'un film néo-colonial immonde.
RépondreSupprimerAlors là, oui stp va vérifier et reviens-nous en parler car je ne vois absolument pas en quoi Lion a à voir avec Slumdog. Mais tu verras peut-être des choses que je n'ai pas vues, je suis curieuse en tout cas de te lire à ce propos. Je n'ai pas du tout vu Lion comme un film néo-colonial non plus, c'est vraiment l'histoire d'un jeune homme en quête de ses origines et un hymne à la mère, surtout un hymne à la mère, c'est en tout cas comme cela que je l'ai vécu. Mais là encore, n'hésite pas à me donner ton point de vue après ta vision. Je regrette juste que tu ailles le voir avec autant de préjugés préalables, j'espère que tu resteras ouvert aux propositions que le film te présentera et qui ne correspondraient pas forcément à ce que tu attends de lui.
SupprimerJe resterai ouvert aux propositions, mais c'est vrai que je pars plutôt buté :p
RépondreSupprimerJ'en ai bien l'impression :) Mais tu dois avoir tes raisons, que ma raison ignore :-D
SupprimerGrosso modo, on a des avis assez similaires !! Pas forcément un chef-d'oeuvre, quelques défauts notables mais pourtant quelque chose fonctionne. Sans dire que j'ai pleuré, je suis ressortie de ce film touchée. Je trouve que les différentes pistes de réflexion sont également pertinentes - surtout dans ce type de production.
RépondreSupprimerMais oui, on a des avis similaires !! Quelque chose fonctionne, comme tu dis. J'ai par contre pleuré et à plusieurs reprises en plus. Je deviens une vraie femmelette pffff
Supprimer