Quatrième de couverture
Nathan a soixante ans lorsqu'il revient à Brooklyn. Un cancer en rémission, un divorce, la retraite depuis peu, mais aussi et surtout le bonheur de s'installer dans ce quartier qu'il adore. Au détour d'une promenade, Nathan retrouve son neveu Tom, un gamin perdu de vue il y a bien longtemps. Nous sommes au printemps de l'an 2000, Tom Wood et Nathan Glass ne se quitteront plus...
Vivre le meilleur des choses à Brooklyn, être amoureux à soixante ans comme à trente, se marier, retrouver les siens, échapper aux sectes, marcher sous le ciel bleu à 8 heures du matin, s'enflammer pour Henri David Thoreau et Edgar Allan Poe. Etre heureux encore, mais pour combien de temps en Amérique ?
Qu’il est bon de lire un bon roman de Paul Auster. Dans une
veine familiale et intimiste mais aussi en référence à quelques cinéastes,
écrivains et événements politiques de l’époque, nous retrouvons le personnage
austérien solitaire qui a largué les amarres et qui se retrouve au seuil de sa
vie. Se laisser mourir ou vivre malgré tout ? Ce sont finalement les
hasards de la vie qui décideront et nous suivons les pérégrinations de nos
compères avec perplexité, complicité et amusement. Car il y a pas mal d’humour
dans ce roman, ce qui n’est pas l’apanage de l’auteur, il faut bien le reconnaître.
Et toujours un bel hommage à sa ville de
cœur :
« D’un strict point de vue anthropologique, je découvris que, de toutes les tribus que j’ai rencontrées, les habitants de Brooklyn sont les gens les plus disposés à converser avec des inconnus. Ils se mêlent sans façon des affaires d’autrui (vieilles femmes réprimandant de jeunes mamans pour n’avoir pas habillé leurs enfants assez chaudement, passants reprochant à des promeneurs de chiens de tirer trop brutalement sur la laisse) ; ils se disputent des places de stationnement avec la hargne d’enfants de quatre ans ; ils vous sortent des traits d’esprit éblouissants comme si ça allait de soi. »
Un roman aux personnages attachants, l’attention qui ne
faiblit jamais, une très agréable lecture en somme. Et qui donne de l’espoir !
Sans angélisme pour autant, nous sommes chez Paul Auster tout de même, trop
conscient des dangers qui nous guettent. D’où l’importance de vivre intensément
nos moments de bonheur lorsqu’ils frappent à notre porte.
Je laisse une dernière fois la parole à Nathan Glass :
« Il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir des livres. »
Auteur que j'ai découvert avec la trilogie new-yorkaise, mais vers lequel je n'ai encore jamais osé revenir; sans doute de peur de ne pas tomber sur le bon ouvrage
RépondreSupprimerJ'ai lu pas mal de romans de Paul Auster et je ne les ai pas tous aimés, il est vrai. Mais je te conseille quand même vivement Moon Palace, Mr. Vertigo, La Musique du hasard, Léviathan. Et celui-ci également. Bonnes découvertes !
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