mardi 10 décembre 2013

Room 237 de Rodney Ascher (film)




Rodney Ascher signe un documentaire sur les thèmes susceptibles d’être dissimulés dans le film Shining de Stanley Kubrick, sorti en 1980. Ces thématiques déguisées ont demandé une analyse poussée par des passionnés qui ont décortiqué le film séquence par séquence, après de multiples visionnages.

Pour ce faire, il a sélectionné quelques personnes (historien, écrivain, reporter de guerre) qui ont en commun un attachement très fort au film mais aux points de vue suffisamment diversifiés pour y voir tour à tour une allégorie du génocide indien ou de l’holocauste, une figure du minotaure, un témoignage de la mission lunaire « truquée » de 1969 (la théorie du complot) ou des noms de code de la CIA.


Les indices qui conduisent à ces multiples interprétations sont souvent les objets placés en arrière-plans (boîte de conserve Calumet, un poster) ou en avant- plans (la machine à écrire allemande), la symbolique des nombres (7 – 42 - 237), les objets qui disparaissent d’un plan à l’autre (la gommette sur la porte de la chambre d’enfant), l’utilisation de l’espace qui change de dimension en fonction des séquences (très intéressante analyse du parcours du petit Danny sur son tricycle qui change d’étages sans s’en rendre compte).

Un point commun à tous ces passionnés : les images subliminales que le film semblent contenir à foison et la recherche de secrets et autres trésors cachés que Stanley Kubrick aurait disséminer tout au long du film.

Certaines théories sont intéressantes et suscitent réflexions, d’autres semblent totalement loufoques mais toutes sont surprenantes.

Ce reportage rend compte du caractère fractal de l’œuvre de Stanley Kubrick : on peut y puiser à l’infini de multiples interprétations en fonction de nos propres fantasmes et aliénations mentales. Même si cela fait parfois un peu peur tant est parfois proche du délire et de la paranoïa pour certains.

Un documentaire qui donne sacrément envie de revoir le film qui démontre la nature prégnante du passé et la façon de le surmonter sans faire de victimes supplémentaires.




1 commentaire:

  1. Une 'oeuvre ouverte', en effet, pour parler comme Eco, mais surtout un grand mélodrame familial qui corrige la fin déchirante de "Barry Lyndon"...
    http://unpontsurlocean.blogspot.fr/2014/10/le-gamin-au-velo.html

    RépondreSupprimer