Synopsis
Dahai, mineur exaspéré par la corruption des dirigeants de son village, décide de passer à l’action.
San’er, un travailleur migrant, découvre les infinies possibilités offertes par son arme à feu.
Xiaoyu, hôtesse d’accueil dans un sauna, est poussée à bout par le harcèlement d’un riche client.
Xiaohui passe d’un travail à un autre dans des conditions de plus en plus dégradantes.
Quatre personnages, quatre provinces, un seul et même reflet de la Chine contemporaine : celui d’une société au développement économique brutal peu à peu gangrenée par la violence.
Le film du réalisateur Jia Zhang Ke se divise en quatre parties, chacune composant une histoire se passant dans une des quatre provinces chinoises allant de la plus pauvre (la Chine septentrionale) à la plus avancée et industrialisée (le Centre).
Quatre histoires pour dénoncer les dérives de la Chine moderne, son matérialisme, son cynisme, sa déshumanisation. Qui conduisent tout droit à l'humiliation et à l'isolement. Une destruction progressive de l' identité et un désir de vengeance qui amèneront à une explosion de violences libératrices.
Un film remuant et quelques scènes brutales : Jia Zhang Ke règle ses comptes avec les changements trop rapides de son pays et la disparité sociale et économique qu'elle engendre, la caméra au poing. On en sort un peu groggy mais quelle puissance dans cette dénonciation.
Un film aussi (et avant tout) de cinéphile et de cinéaste, irréductible à sa dimension sociologique et politique...
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