Ce biopic débute sur les aspirations théologiques de Vincent van Gogh, qui obtiendra une mission d’évangéliste auprès des mineurs de charbon du Borinage, dans la région de Mons, en Belgique. Abandonnant rapidement les sermons, c’est auprès de ceux qui souffrent qu’il désire vivre, accompagnant leurs peines et leurs fardeaux au quotidien. Tombant gravement malade, il se verra contraint d’abandonner sa mission mais l’intérêt qu’il porte à la misère humaine restera dans une grande partie de son œuvre.
Désœuvré, hésitant, un peu perdu et cherchant un but à son existence, il se rend compte que c’est dans le dessin et la peinture qu’il trouvera sa voie...
Désœuvré, hésitant, un peu perdu et cherchant un but à son existence, il se rend compte que c’est dans le dessin et la peinture qu’il trouvera sa voie...
Le film reviendra sur les grandes parties de sa vie, découpé en différents chapitres en fonction de ses lieux de résidence : Belgique, Pays-Bas, Paris, Arles, Saint-Rémy, Auvers-sur-Oise.
Les Pays-Bas : il y recherchera la lumière du jour en peignant les travailleurs aux champs et autres travailleurs manuels comme les tisserands travaillant dans des lieux clos. Il veut retrouver la couleur de la terre hollandaise, rendre compte des expressions et des ombres du visage, l'exécution d’un geste. Il apprendra la composition de la couleur en compagnie d'Anton Mauve, un cousin par alliance.
A Paris ensuite, chez son frère Théo, qui le soutiendra financièrement toute sa vie. Apprentissage d'autres techniques et rencontres de grands peintres comme Pissaro, Seurat mais surtout Gauguin, avec lequel il se liera d'amitié.
A Arles, où la lumière provençale fait des merveilles, à tel point qu'il ne cesse plus de peindre. Il maîtrise la couleur comme jamais mais souffre terriblement de solitude. Il boit de plus en plus, ses nerfs sont à bout et il demande à son frère de prier Gauguin de venir le rejoindre. Il travaille de plus en plus de nuit également, perfectionnant sa technique.
Sa relation avec Gauguin n'envenime, son exaltation et ses discours importunent le peintre venu le rejoindre à sa demande. Après une dernière dispute, van Gogh fait une terrible crise de nerfs et se coupe l'oreille gauche. S'en suivra un séjour en hôpital psychiatrique...
Vincente Minnelli filme la vie de Vincent van Gogh jusqu'à ses derniers moments. L'interprétation des acteurs est impeccable (Kirk Douglas - Vincent van Gogh et Anthony Quinn - Paul Gauguin), la photographie est superbe et la présentation des peintures à chaque période de sa vie est un régal. Le réalisateur aborde tour à tour ses relations familiales complexes, le soutien de son frère Théo, ses amours, l'évolution de sa peinture mais aussi son extrême sensibilité, ses crises répétitives et sa grande solitude. J'ai nettement moins apprécié la musique que je trouvais trop présente alors que les images se suffisaient souvent à elles-mêmes. Un brin académique aussi. Mais un film à voir pour tous les amateurs du peintre, assurément.
Titre original : Lust for life
Réalisateur : Vincente Minnelli
Acteurs : Kirk Douglas, Anthony Quinn
Origine: États-Unis
Genre: Comédie dramatique
Année de production: 1956
Durée: 2h02
Note : 4/5
Les autres films de Vincente Minnelli, à découvrir également sur ce blog :
• Lame de fond
• L'horloge
• Les Ensorcelés
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