À quarante ans, Antonio Yammara se souvient de sa rencontre avec Ricardo Laverde, un homme récemment sorti de prison après une lourde peine et qu’il avait rencontré dans une salle de billard du centre de Bogota, alors qu’il était un jeune professeur de droit. Lorsque deux hommes à moto abattent en pleine rue Ricardo Laverde, tout en blessant grièvement Antonio, c’est sa vie qui s’en trouvera bouleversée à jamais.
La fille de Laverde, Maya, le contactera deux années plus tard. Pour se rencontrer afin de remonter ensemble le fil du temps et de découvrir qui était réellement Ricardo Laverde.
Antonio et Maya, ce sont deux personnes de la même génération qui ont connu la Colombie des années 1970 et 80, celles des narcotrafiquants et du chef tout-puissant Pablo Escobar, qui avait ouvert un parc zoologique que fréquentaient les enfants de Colombie, bravant parfois l’interdiction des parents pour s’y rendre. Antonio et Maya, ce sont deux victimes parmi tant d’autres de la violence des cartels, des attentats, des meurtres, d’une société en plein chaos.
C’est à une véritable quête que nous convie l’auteur Juan Gabriel Vásquez, de celle qui passe par le souvenir, les cicatrices, la mémoire et les traces que ces événements douloureux ont laissés et imprimés au plus profond des êtres. Quand le bruit des vies qui s’éteignent, le bruit des objets qui se brisent, le bruit des choses qui tombent ne cesseront plus jamais de résonner en soi.
Un très beau roman porté par une belle écriture sur l’impact de la violence sur toute une génération ayant reçu en héritage un bien lourd fardeau.
Le bruit des choses qui tombent de Juan Gabriel Vasquez, traduit de l'espagnol (Colombie) par Isabelle Gugnon, Éditions Points Collection Points, 29/08/2013
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