En 1968 au Canada, un enfant voit le jour dans un village reculé de la région du Labrador. Ni garçon ni fille, il est les deux à la fois – l'enfant naît hermaphrodite. Seules trois personnes partagent ce secret : les parents de l'enfant et Thomasina, une voisine de confiance. Ses parents le prénomment Wayne, mais Thomasina l'appelle secrètement Annabel avant de partir poursuivre une formation en Europe. Son père prend la difficile décision de faire opérer l'enfant et de l'élever comme un garçon, prénommé Wayne. Mais tandis que ce dernier grandit, son moi caché – une fille appelée Annabel – ne disparaît jamais complètement. Wayne rêve de faire de la natation synchronisée, de porter un maillot de bain pailleté que sa mère va finir par lui acheter sans rien dire au père... jusqu'au jour où le secret de son corps lui est dévoilé à l'hôpital. Wayne décidera donc de quitter son village pour aller travailler en ville sur des chantiers. Pourtant, il devra apprendre qu'il ne doit pas confier son secret à personne...
Mon avis
Ayant lu de très bons billets sur la blogosphère lors de sa sortie en février 2013, je l'avais soigneusement ajouté à mon pense-bête sans avoir malheureusement l'opportunité de l'emprunter à la bibliothèque. Je n'ai donc pas résisté une seconde lorsque j'ai aperçu sa récente édition en format poche et force est de constater qu'il a rempli toutes ses promesses. Ce roman est une petite merveille de simplicité, de poésie et de naturalisme. Loin de tout voyeurisme, ce livre touche au plus profond des êtres en abordant avec une extrême délicatesse et sensibilité des sujets aussi forts que l'identité, l'amitié, le droit à la différence, les attentes des uns et les idéaux des autres, sans oublier la liberté de choisir ou de ne jamais renoncer à ses rêves. Un roman qui a une âme, tout simplement. Et un auteur qui doit aimer autant ses personnages que ses lecteurs pour arriver à nous toucher avec autant de grâce.
Annabel de Kathleen Winter, Traduction Claudine VIVIER, Éditions 10/18, 4 septembre 2014, 470 pages.
dans le mag "Nous deux " (hé oui, même les mecs lisent parfois les journaux des nanas) dans un article "ça vous est arrivé" il raconte comment un américain policier du colorado a appris à 60 ans qu'ilétait hermaphrodite et comment sa femme lorsqu'il lui a dit a préféré qu'il devienne ce qu'il révait d'être plutôt que de le perdre .Faut dire qu'il avait élevé ses 6 enfants. Lui pensait que tous le rejetteraient. Un psychologue clinicienne dit que c'est très rare car à la naissance les médecins décident souvet de garder l'organe sexuel le plus développé pour que les parents puissentdéclarer le sexe du nouveau né!
RépondreSupprimerL'hermaphrodisme vrai (celui dont il est question ici) ne concernerait qu’un enfant pour 100 000 naissances. Dans ce roman, le médecin choisit le sexe masculin de l’enfant en prenant comme critère l’aspect des organes génitaux (le pénis du bébé doit par exemple avoir une taille minimale). Je suppose que d’autres critères sont également pris en compte. Quoi qu’il en soit, les traitements hormonaux sont ensuite très importants.
RépondreSupprimerJe me suis précipitée dessus lorsque j'ai vu qu'il était sorti en poche... Je ne vais sans doute pas tarder à le lire, ton avis me motive !!
RépondreSupprimerJ'e te souhaite une très bonne lecture, en espérant que tu l'apprécies autant que moi.
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