Le doute plane tout au long du roman, qui met en scène un groupe de cinq étudiants du campus de Cambridge, issus de familles très aisées. Le meneur, l’organiste virtuose Eden Bellwether, allie la passion pour la musique baroque à d’étranges conceptions sur l’usage hypnotique de la musique. Ce n’est pas le jeune aide-soignant Oscar Lowe qui le contredira, lui qui fut irrésistiblement attiré par la puissance de l’orgue provenant de la chapelle dans laquelle joue Eden. Il y rencontrera la jeune sœur de ce dernier, Iris, dont il tombera amoureux. Et il subira malgré lui la fatale attraction qu’Eden Bellwether suscite sur son entourage, même si Iris commence sérieusement à se poser des questions sur l’état mental de son frère, lorsque celui-ci prétend pouvoir guérir grâce à sa musique…
Benjamin Wood questionne notre rapport à la foi, à la suggestion, à l’irrationnel, tout en nous faisant éprouver un mélange de sentiments fait de répulsions et d’attractions envers ce jeune gourou aussi intelligent qu’imbu de sa personne. Eden Bellwether est-il quelqu'un d'exceptionnel ou quelqu'un d'anormal ? Le génie a toujours côtoyé de près la folie, et ce roman explore la frontière floue existante entre la démence, l’affabulation, l’illusion d’un côté et l’espérance et la lueur d'espoir de l’autre, quand bien même cet espoir serait sans fondement.
« Ma théorie est que l'espoir est une forme de folie. Une folie bénigne, certes, mais une folie tout de même.»
Si je n'ai pas été particulièrement passionnée par le traitement du sujet, ce premier roman reste de belle tenue et demeure maîtrisé de bout en bout, laissant présager le meilleur pour la suite.
Le Complexe d'Eden Bellwether de Benjamin Wood, traduit de l’anglais (Royaume-Uni) par Renaud Morin, Éditions Zulma, paru le 28/08/14, 512 pages
Pris du roman FNAC 2014
Je compte m'y mettre bientôt
RépondreSupprimerJe te souhaite une bonne lecture Mimi. A défaut d'avoir été passionnée par le sujet, ce fut un bon moment de lecture. Un premier roman très prometteur en tout cas.
RépondreSupprimerBonjour santinelle, j'en suis à la page 345 : c'est un roman qui se lit agréablement, très bien construit, très bien traduit mais l'histoire ne passionne pas du tout. Je le terminerai néanmoins. Bonne après-midi.
RépondreSupprimerJ'ai eu un peu le même sentiment que toi alors, je l'ai trouvé plaisant mais pas passionnant, comme j'ai pu le lire chez d'autres lecteurs. Je pensais que cela venait de moi, n'ayant jusqu'à présent lu que des billets très enthousiastes, mais cela me rassure finalement que d'autres, tel que toi, puissent éprouver le même ressenti que le mien ;-)
RépondreSupprimer