Le producteur Harry Pebel (Walter Pidgeon) convoque dans son bureau l’actrice Georgia Lorrison (Lana Turner), le réalisateur Fred Amiel (Barry Sullivan), l’écrivain et scénariste James Lee Bartlow (Dick Powell). Qu’ont ces trois personnes en commun ? Outre le fait qu’ils soient devenus des stars dans leur discipline respective, ils le doivent essentiellement au producteur Jonathan Shields (Kirk Douglas). Celui-ci se trouve actuellement en difficulté, et attend impatiemment qu’ils acceptent d’unir leur compétence et leur célébrité pour le remettre à flot.
Le seul souci est que cet homme s’est également très mal comporté envers ces trois protagonistes, au point d’avoir laissé des cicatrices qui sembleraient indélébiles. A travers trois flashbacks, nous retournerons dans le passé de chacun d’eux, pour essayer de mieux comprendre les raisons de leur probable refus quant à la demande d’aide de cet homme arriviste, qui n’a jamais hésité à les sacrifier lorsque la nécessité l’exigeait au nom de la création et de son ambition démesurée.
Critique au vitriol extrêmement réussie du cinéma hollywoodien, dans lequel Kirk Douglas joue le rôle d’un producteur névrosé et manipulateur. Les trois histoires sont très prenantes et nous sommes à chaque fois saisis de la fourberie, du cynisme et du culot de Jonathan Shields, personnage monstrueux qui pourrait paraître extrêmement déplaisant si nous ne pouvions pas nous empêcher de le trouver par ailleurs très sympathique à d’autres moments. Un mélodrame bien écrit, bien filmé et bien interprété. Mais que demander de plus ?
L'avis du cinéphile stakhanoviste.
L'avis du cinéphile stakhanoviste.
Titre original : The Bad and the Beautiful
Réalisateur : Vincente Minnelli
Acteurs : Lana Turner, Kirk Douglas, Walter Pidgeon, Dick Powell, Gloria Grahame
Origine : États-Unis
Genre : Drame
Année de production : 1952
Durée : 1h58
A découvrir également, du même réalisateur :
• La Vie passionnée de Vincent van Gogh
• L'horloge
• Lame de fond
Il faudrait que je le revois (je l'ai découvert il y a maintenant quelques années) mais je garde un très bon souvenir de ce film très féroce si je ne dis pas de bêtises !
RépondreSupprimerTu as raison, il est très féroce ce film. J'étais chaque fois estomaquée devant le cynisme et les coups bas du producteur Jonathan Shields, joué par Kirk Douglas
SupprimerUn grand Minnelli effectivement ! A voir aussi la suite/variation qu'il en donnera dix ans plus tard toujours avec Kirk Douglas (et où il réutilise certaines images des "Ensorcelés" le temps d'une scène) dans "Quinze Jours ailleurs" très bon également ;-)
RépondreSupprimerMerci pour cette information Justin, je ne le savais pas. Minnelli est encore un realisateur que je connais très mai, n'ayant vu que deux de ses films mais j'ai été à chaque fois très enthousiaste. Je note donc cette référence avec grand intéret :-)
SupprimerLes Ensorcelés est en général tout de même plus apprécié mais j'aime quasiment autant les deux, c'est à voir en tout cas si on vénère Les Ensorcelés ;-) J'en avais parlé un peu ici http://chroniqueducinephilestakhanoviste.blogspot.fr/2011/12/quinze-jours-ailleurs-two-weeks-in.html
SupprimerEt j'ai lu par la même occasion ta chronique sur Les ensorcelés. La façon dont tu en parles révèle également les similitudes/différences entre les deux films. Ce sera de toute manière un plaisir de retrouver Kirk Douglas, qui fut visiblement lui-même un réalisateur tyrannique, comme quoi...
SupprimerProducteur tyrannique surtout oui (je crois qu'il n'est passé q'une fois derrière la caméra) il a pu être très interventionniste lorsqu'il mettait ses billes y compris avec des grands comme Aldrich ou Kubrick (qui est devenu aussi maniaque de son indépendance après son expérience avec Kirk sur "Spartacus"). Du coup on imagine qu'il n'a pas eu trop à se forcer pour son personnage des Ensorcelés ^^
RépondreSupprimerJ'ai confondu realisateur et producteur, effectivement. J'ai entendu dernierement que l'acteur Burt Lancaster, producteur de nombreux films, n'était pas mal non dans le genre : il fallait que cela rapporte. Mais comme tu le soulignes bien dans ta chronique, Kirk Douglas joue ici un producteur qui a encore le souci de son art.
SupprimerBurt Lancaster était un peu dictateur aussi comme Douglas très exigeant quant on regarde ça fait un beau palmarès quand même autant dans les succès que la qualité des films (et il fait même débuter Robert Aldrich ou l'anglais Alexander Mckendrick à Hollywood)
RépondreSupprimerhttp://fr.wikipedia.org/wiki/Hecht-Hill-Lancaster
C'est vrai qu'il n'a pas à rougir de quelques beaux succès !
SupprimerBonne nouvelle, je viens de découvrir que la Cinematek de Bruxelles consacrera une rétrospective de l’œuvre de Minnelli, de mars à mai. Je vais pouvoir en profiter pour découvrir quelques-uns de ses films, et avec un peu de chance (pour peu que les horaires me conviennent), je pourrais même voir "Quinze Jours ailleurs" sur grand écran :-)
Une chance de découvrir de découvrir une bonne par de sa filmo sur grand écran tu vas te régaler !
RépondreSupprimerMais oui, il faut dire que Minnelli est mis à l'honneur cette année en Belgique, suite aux festivités de Mons 2015 et la vie de Vincent Van Gogh au Borinage, où a eu lieu une partie du tournage du film du réalisateur. N'hésite pas à me conseiller ses meilleurs films, car je ne pourrais pas tous les voir, une sélection s'impose et j'aime autant découvrir ses meilleurs films !
SupprimerAlors parmi les Minnelli indispensable je dirais Le Chant du Missouri, Un Américain à Paris, Brigadoon, Tous en scène ou encore Gigi pour son genre de prédilection qu'est la comédie musicale. Dans d'autres veines Madame Bovary, Comme un torrent, Celui par qui le scandale arrive, Les Quatre cavaliers de l'apocalypse ou le moins connu Lame de fond sont très recommandables et variés aussi allant du film noir au mélodrame en passant par la belle adaptation littéraire (Madame Bovary c'est vraiment la plus belle adaptation du Flaubert pour moi). Voilà ça fait déjà de quoi faire ;-)
SupprimerMerci beaucoup pour ces conseils Justin, il y a de quoi faire, effectivement :-)
SupprimerJe vais essayer de ne surtout pas louper Madame Bovary, je suis vraiment curieuse de voir cette adaptation par Minnelli.
Salut Sentinelle. J'ai une petite question: tu parles de trois flashbacks, les personnages sont-ils reliés entre eux ou peut-on au contraire considérer que le film se découpe en trois parties distinctes ?
RépondreSupprimerEn tout cas, ta chronique donne envie ! :)
Bonjour Martin,
SupprimerLa seule personne qui relie ces trois personnages est le producteur Jonathan Shields, ils n'ont donc aucun lien entre eux.
Je te conseille vivement de voir ce film, qui devrait très certainement beaucoup te plaire. Quelle ironie alors que je t'écrivais encore dernièrement, sur ton blog, que je n'aimais pas trop les films portant sur le monde du cinéma, et bien voilà de quoi me contredire. En plus ce n'était déjà pas tout à fait correct tant j'avais également grandement apprécié All about Eve de Joseph L. Mankiewicz. Bref, j'ai généralisé un peu trop vite, ce qu'il ne faut évidemment jamais faire ;-)
De toute façon, les gens qui généralisent sont tous des... euh... non, rien, j'allais dire une bétise ;-)
SupprimerJe prends note pour ces "Ensorcelés". Ce qui est sûr, c'est qu'il faut vraiment que je penche sur le cinéma de Vincente Minnelli. Il est grand temps !
;-)
SupprimerIl est grand temps pour moi également ! Je suis très contente que la cinematek lui consacre une rétrospective, disons qu'elle tombe à point. Et qui sait, peut-être également de prochaines tentations en ce qui te concerne quand j'en parlerai :-)