jeudi 27 mars 2008

Alexandre et Alestria de Shan Sa

Tu es la gloire d'un guerrier invincible parmi les hommes - Shan Sa

Lui, c'est Alexandre de Macédoine, fils de Philippe, roi des rois, vainqueur des Grecs, descendant d'Achille et de Zeus, né à Pella en 356 avant J.-C. Alexandre dont le nom signifie le secours mâle et la protection des guerriers. Avec lui prend fin le monde de la lune vague, des vierges poétesses, des bacchantes errantes. Voici venu le temps du soleil, des conquérants, des amants voués à la fureur de la guerre. Apollon sera son dieu protecteur.

Prince d'un royaume de paysans et de soldats. Chaque foyer macédonien connaissait la gloire en comptant en son sein un soldat ou plus, que les envoyés royaux choisissaient parmi les plus forts, les plus grands, les plus adroits afin d'en faire les meilleurs guerriers sous le ciel. Chaque enfant choisit était soumis à un entraînement physique et militaire dès l'âge de six ans. L'argent et la force ne font qu'un. La guerre, c'est l'opportunité donnée à tous de devenir riches en partageant le butin des cités conquises. La richesse au peuple, la gloire, le pouvoir et la puissance au roi.

 Alexandre, plus fils de dieu que fils de Philippe, se sent appelé à accomplir la mission divine qui est celle de conquérir les peuples par la force de sa lance, d'ouvrir la porte de l'Orient à l'Occident afin de dessiner une nouvelle civilisation et un monde nouveau. Après avoir soumis l'Asie Mineure et la Perse, après avoir vaincu Darius, il ne lui manque qu'une reine pour asseoir son empire et assurer sa descendance.

Elle, c'est Alestria, l'enfant sauvage devenue reine des Amazones, la tribu nomade des filles qui aiment les chevaux. Celles qui vivent en harmonie avec la nature, combattent les hommes, refusent d'aimer les hommes et d'enfanter dans la douleur. L'amour porté à un homme par la reine des Amazones signifierait la mort de la tribu toute entière.

Et pourtant... malgré tous les obstacles qui se lèvent contre leur union, rien ni personne ne parviendront à séparer Alexandre et Alestria.

« Viens, Alestria ! Nous allons grimper les montagnes, prendre d'assaut les citadelles. Nous irons combattre les dragons, les singes, les éléphants conduits par des guerriers recouverts de perles, de diamants. Sois ma reine, Alestria. Je t'offre des paysages grandioses, des milliers de nuits étoilées, la chevauchée de cent mille hommes sous le soleil, dans l'eau, dans les sables, à travers les forêts et les déserts.»

Et lorsque viendra le temps du repos du guerrier, après l'ultime bataille décisive qui contraindra Alexandre à rendre les armes, qui mieux qu'Elle pouvait lui offrir cet apaisement tant attendu ?

Je suis assez mitigée à propos de ce roman. Shan Sa nous convie au voyage dans le temps, dans l'espace et dans l'imaginaire aux côtés d'un des plus illustres guerriers de notre temps, Alexandre le conquérant, le bien nommé, avec sans conteste une belle plume lyrique et poétique. A travers l'histoire d'amour entre Alexandre et Alestria, Shan Sa nous parle surtout de la rencontre entre deux mondes que tout oppose : l'occident et l'orient, la nature et la culture, la liberté de la vie nomade et la soif de conquêtes. Malheureusement, cette plume lyrique tend à devenir, au bout de 300 pages, un brin ampoulée.

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