Je n’ai pas assez aimé Nicolas, jamais assez. J’aurais dû mieux le garder, le soigner. Il y a un siècle qu’il est retourné à la mort. Je voudrais bien embrasser la place vide de ses yeux. Les humer, ses yeux crevés, jusqu’à reconnaître l’odeur de mon frère. Ca me ferait du bien, me réchaufferait, me donnerait une jeunesse.
[…] Nicolas encore. Toujours je repense à Nicolas.
[...] Ah ! le tenir serré une bonne fois. Je suis vieille. Du moment que je ne pourrais plus jamais l’embrasser, je suis vieille de toutes mes années futures.
En bonus, un extrait du roman, lu par Sylvie Testud, dans Marguerite ou la vie tranquille - court métrage de Stéphanie Murat d'après Marguerite Duras :
A propos du roman, lire sur ce blog :
La Vie tranquille de Marguerite Duras
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