De nos jours, dans le Kent, Greg, un adolescent féru de photographie, découvre fasciné les ruines d’une demeure jadis détruite par le feu, Graveney Hall. Épaulé par Faith, la fille d’un bénévole restaurant la propriété, il va tenter de percer le secret de Graveney Hall. Edward Pearson, le dernier héritier du nom, a-t-il provoqué l’incendie de la maison de maître durant la guerre de 14-18 ? On le savait devenu dépressif et violent à la mort de son amant rencontré sur le front…
Cette découverte aura une répercussion inouïe sur Greg, lui qui s’interroge sur les liens qu’il entretient avec Jordan, son ami gay, et Faith,dont les convictions religieuses sont profondes.
Alternant deux époques, la Première Guerre mondiale et le temps présent, ce roman aborde la question de l’identité sexuelle à travers les premiers émois, l’amitié, la culpabilité, les doutes et autres maladresses mais interroge aussi la foi et les convictions, n’évitant pas les remises en question et autres questionnements existentiels. L’homosexualité y est abordé avec beaucoup de pudeur et de délicatesse, sans omettre le poids du regard des autres.
Un roman agréable, j’ai failli même écrire aimable, avec un je ne sais quoi de désuet mais dans le bon sens du terme, élégant, simple mais tout en sensibilité. Une lecture qui convient parfaitement à de jeunes adolescents tant ils y trouveront un écho à leur propre valse d’incertitudes et hésitations.
Graveney Hall de Linda Newbery, Le Livre de Poche, 29 janvier 2014, 384 pages
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