samedi 9 août 2014

L'homme de Lewis de Peter May

"L’homme de Lewis" est le deuxième tome de la trilogie écossaise de Peter May, précédé par "L’île des chasseurs d’oiseaux" et suivi par "Le Braconnier du Lac Perdu". Je conseille vivement de lire le premier tome de la série pour bien comprendre qui sont les intervenants et leurs relations, même si une description succincte les présente dans ce deuxième tome.

Nous retrouvons donc Fin Macleod, retourné sur son île natale de Lewis après la mort de son fils et la dissolution de son mariage. Il a quitté la police mais la découverte du cadavre d'un jeune homme, préservé dans la tourbière depuis plus d’une cinquantaine d’années, et l’analyse ADN qui s’en suit, révèle que le corps a une parenté avec Tormod Macdonald, un vieil homme atteint de sénilité mais aussi le père de son amour de jeunesse, Marsaili Morrison. Qui est ce jeune homme mort brutalement ? Tous les soupçons se portent sur Tormod Macdonald, qui confond souvent le passé et le présent, passé qui ressurgit plus que jamais en dévoilant une enfance douloureuse et dramatique qu’il avait toujours cachée à ses proches.

La description de l’île et de la rudesse du climat sont toujours aussi bien rendues mais j’ai tout de même moins trouvé mon compte dans ce deuxième opus que le premier tome de la trilogie : Peter May s’appuie toujours autant sur ses personnages ainsi que l’analyse fine du contexte social et psychologique de l’enquête mais au détriment malheureusement de l’intrigue, qui peine à trouver une tension, qui se retrouve comme anesthésié. Dommage pour le côté haletant que nous pouvons attendre d’un polar mais cette lecture n’en demeure pas moins très intéressante en dévoilant la tragédie des homers -  ATTENTION SPOILER - ces orphelins dont l'Église se débarrassait en les retirant de leur orphelinat pour les placer brutalement dans les familles des îles Hébrides, mains d’œuvre bon marché pour les fermes locales mais dans lesquelles ils n’étaient guère mieux traités que des esclaves.

En faisant ainsi ressurgir du passé un épisode peu glorieux de la société écossaise, Peter May souligne une nouvelle fois le poids de l’Église et de la religion sur son histoire.


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